Paracha Houkat : êtes-vous purs ?

A la question « êtes-vous purs » il est difficile de répondre simplement. La pureté est un caractère à sens divers : inaltération, propreté, intégrité, perfection, probité, transparence morale, authenticité spirituelle… Par antinomie on en déduit aisément ce qu’est l’impureté.

Pour encore compliquer les difficultés liées à cette notion, rappelons le danger lié à l’idée de pureté ethnique et les problèmes liés à une mauvaise compréhension de ce qu’est la « pureté féminine ».

Pour approfondir ce thème une petite vidéo et un article qui la commente, sur la paracha de la semaine!

Notre paracha aborde le problème de la pureté requise pour accomplir les rites religieux et la place de la pureté dans la spiritualité juive.

La pureté dans la tradition juive.

  • Ce que nous dit la paracha Houkat du sefer Bamidbar (19:1 à 22:1) :

Bamidbar 19:1 à 19:9. « L’Eternel parla à Moïse (et Aaron)…: dis aux fils d’Israël qu’ils te procurent une vache rousse…Et vous devrez la donner à Eléazar, le prêtre…et on devra l’égorger devant lui…Et on devra brûler la vache sous ses yeux…Et un homme pur devra recueillir les cendres de la vache… elles devront servir à l’assemblée des enfants d’Israël comme une chose à garder pour l’eau de purification. »

Dieu demande que soit mise au point la méthode de purification : aspersion de la personne « impure » avec l’eau de purification et de cendres de la vache rousse, avant période de mise à l’écart. Le retour à une vie normale étant ensuite possible.

Bamidbar 19:11 à 19:19. « Quiconque touche au cadavre d’une âme humaine quelconque sera impur pendant 7 jours…Quand un homme meurt dans une tente : quiconque entre dans la tente ou est dans la tente sera impur pendant 7 jours… »

L’Éternel précise ce qui rend impur.

Bamidbar 19:20. « Mais l’homme impur qui ne se purifiera pas…devra être retranché de l’assemblée, car c’est le sanctuaire de l’Éternel qu’il a souillé. »

Un être impur n’a pas le droit d’approcher le tabernacle (plus tard le Temple.) Il ne peut pratiquer aucun rite important et/ou public. Il commet une grave faute s’il le fait avant d’avoir subi le processus de purification.

  • Pureté et religion.

Le retour à la pureté permet de renouer avec la vie.

Un passage de la paracha nous aide à comprendre cette thèse : les enfants d’Israël arrivent dans le désert de Sin. Myriam meurt et y est enterrée. Le « puits » d’eau qu’elle portait avec elle disparaît (selon le traité Taanit du Talmud). Moïse, pris au dépourvu par le manque d’eau, interpelle Dieu qui lui dit de saisir un bâton et de parler à un rocher pour faire sortir l’eau. Moïse frappe 2 fois le rocher avec le bâton au lieu de lui parler. L’eau jaillit quand même. L’Éternel proclame son mécontentement, car pour lui c’est la pureté de la relation avec l’autre et non la violence qui permet de renouer avec la vie. Ici, l’autre est le rocher et la vie est l’eau.

Est-ce mal d’être impur ? Impureté et péché sont souvent liés sur le plan religieux. On pense naturellement au péché originel dont on a fait un péché emblématique. En fait, la religion juive accorde peu d’importance au péché originel, beaucoup moins d’importance qu’à la sortie des hébreux d’Égypte.

Devenir impur par contact avec la mort n’est pas considéré comme une faute dans le Judaïsme. En revanche, refuser d’accomplir les actes liés au décès d’un proche est une grande faute. La religion juive indique ce qu’il faut faire pour retrouver la pureté en de telles circonstances, comme en tout autre cas d’impureté.

A défaut de détailler toutes les causes d’impureté et le processus complet de retour à la pureté, mentionnons l’immersion dans le bain rituel, le mikvé. Le mikvé, cité pour la première fois dans la Torah, est encore en usage aujourd’hui.  (Le mot « mikvé » a la même racine que le mot « tikva » qui signifie « espoir ».)

Par ailleurs, le Talmud met en relation directe le concept de pureté et le concept de spiritualité. La pureté physique et la pureté morale sont étroitement liées. L’étude de la Torah est par elle même une démarche de purification.

La pureté dans notre rapport à la vie ?

Rester pur est un principe fondamental qui ne peut échapper aux accidents de la vie. Voyons le comme un idéal précaire qu’il est possible cependant d’atteindre. La pureté, alors trouvée, contribue à notre bien être moral. Elle nous permet de mieux nous ressourcer, de récupérer l’entièreté de nos capacités, de nous réconcilier avec la vie.

Paracha KoraH : à qui faut-il obéir ?

A qui faut-il obéir ? Après tout, pourquoi faudrait-il toujours obéir à quelque chose ou à quelqu’un ? On aimerait bien pouvoir dire non, cependant l’être humain est grégaire. Il appartient de façon naturelle à un groupe, à une société structurée et pourvue de lois. Sur un autre plan, il obéit aussi à Dieu s’il est croyant. L’obéissance est-elle vraiment une valeur dans la tradition juive? Les enfants d’Israël sont-ils porteurs de particularités sur ce thème ?

Pour approfondir ce thème une petite vidéo et un article qui la commente, sur la paracha de la semaine!

Paracha KoraH du sefer Bamidbar (16:1 à 18:32) :

Les enfants d’Israël sont encore dans le désert et se préparent à entrer en terre de Canaan. L’autorité de Moïse (comme celle d’Aaron) est soudain contestée par KoraH qui se prétend le vrai chef.

Bamidbar 16:1 à 16:3. « Et KoraH…fils de Lévi se leva alors, ainsi que Dathan et Abiram…eux et deux cent cinquante hommes…ils se rassemblèrent contre Moïse et Aaron et leur dirent : C’en est assez de vous, parce que dans toute l’assemblée tout le monde est saint (kadoch) et Dieu est parmi eux. Pourquoi donc vous élevez vous au dessus de l’assemblée de Dieu ? »

KoraH prend comme argument le fait que les membres du peuple sont à priori tous au même niveau (ils sont tous à l’image de Dieu). Moïse et Aaron n’ont donc pas à occuper une place particulière au dessus d’eux.

Bamidbar 16:4 à 16:5. « Quand Moïse l’entendit, il tomba sur sa face. Puis il parla à KoraH et à toute son assemblée : « Au matin l’Eternel fera connaître qui lui appartient, et qui est saint, et qui doit s’approcher de lui… »

Comme l’avait fait Abraham à Sodome et Gomorrhe précédemment, Moïse se tourne vers Dieu et lui demande de trancher la question. Dieu dit alors à Moïse et Aaron :

Bamidbar 16:21. « Séparez vous de cette assemblée, pour que je les extermine en un instant. »

Moïse et Aaron ne veulent pas que toute une assemblée soit victime de la faute d’un seul homme ou d’un petit groupe d’hommes. Ils disent à Dieu :

Bamidbar 16:22. « …Dieu des esprits de toute sorte de chair, est-ce qu’un seul homme pèchera et tu t’indigneras contre toute l’assemblée ? »

L’Éternel prend en compte l’intervention de Moïse et décide d’épargner le peuple, seuls KoraH et son assemblée seront mis hors d’état de nuire:

Bamidbar 16:24. « Parle à l’assemblée en disant : éloignez vous des tabernacles de KoraH, Dathan et Abiram ! »

Bamidbar 16:31 à 16:32. « Et il advint…que le sol qui était sous eux commença à se fendre. Et la terre se mit à ouvrir sa bouche et à les engloutir avec leurs maisonnées, ainsi que tous les humains qui appartenaient à KoraH, et tous les biens. »

Moïse en prenant la défense du peuple, au moment même où il est attaqué par un de ses membres, fait preuve d’une de ses qualités de chef. Dieu aussi fait preuve de ses qualités de leader éternel en écoutant Moïse. Selon le Midrach Tanhouma, Dieu a dit à Moïse : « Tu as dit une bonne chose. Tu as raison. Il faut que je suive ton avis ».

Comment la religion juive traite le sujet de l’obéissance et du leadership ?

Évoquons, bien-sûr, les 10 commandements énoncés par Dieu à Moïse au sommet du mont Sinaï et les 613 commandements inscrits dans la Torah.

Plus tard, le Talmud Erouvin cite 2 types d’écoles de pensée s’opposant, en apparence, au 1° siècle av.JC : celle de Hillel et celle de Shamaï. Hillel était affable, patient, accueillant et humaniste alors que Shamaï était sévère, irascible, strict et rigoriste. L’école de Hillel bénéficiait de la préséance, mais celle de Shamaï n’était pas pour autant rejetée.

Il s’agissait là d’une divergence désintéressée, bienveillante et positive. Les deux écoles de pensées étaient justes, car c’est à la fois dans l’humanité et la rigueur que s’exerce la Loi juive.

De nos jours, la tradition juive prône un leadership par le savoir, l’humilité, l’écoute, la concertation et la réflexion. Elle prône l’obéissance par intime conviction au regard des réalités et à la lumière de la Torah.

En conclusion, donnons un avis : un véritable chef est une personne dotée de compétences reconnues et appréciées par ceux qu’elle dirige, et non pas une personne qui cherche à se faire obéir simplement parce qu’elle porte un nom ou/et un titre.

Un véritable chef sait prendre ses responsabilités pour défendre les autres.

Paracha Chela’h Lekha : de quoi sommes-nous coupables ?

Lorsque nous échouons à mener à bien un projet, nous risquons de tomber dans le piège sournois de la culpabilisation. Nous éprouvons alors un malaise qui bloque notre capacité de réaction. Demandons-nous de quoi nous sommes réellement coupables. De commettre des erreurs ? De ne pas savoir faire les corrections nécessaires ? Ou tout simplement de céder à nos émotions au lieu de les accueillir et de les canaliser ?

Pour approfondir ce thème une petite vidéo et un article qui la résume, sur la paracha de la semaine!

 

Paracha Chela’h Lekha du sefer Bamidbar (13:1 à 15:41) :

Après la traversée du désert, le grand projet des enfants d’Israël est mis à mal : l’entrée sur le territoire de Canaan se révèle périlleuse.

Bamidbar 13:1 à 13:2. « Et l’Eternel parla à Moïse en disant : envoie des hommes afin qu’ils explorent le pays de Canaan que je donne aux enfants d’Israël. »

Moïse envoie des éclaireurs (explorateurs) qui devront donner un avis sur le comportement et l’étendue des populations de Canaan, ainsi que sur les ressources diverses de ce territoire. A leur retour les éclaireurs rapportent leurs observations à Moïse et au peuple :

Bamidbar 13:27 à 13:32. « Nous sommes entrés au pays où tu nous as envoyés et, vraiment, il ruisselle de lait et de miel, et en voici les fruits !…Toutefois, il est indéniable que le peuple qui habite dans le pays est fort et que les villes fortifiées sont très grandes…Nous ne pouvons monter contre le peuple car il est plus fort que nous…Le pays par où nous sommes passés, pour l’explorer, dévore ses habitants… ce sont des hommes d’une taille extraordinaire… »

Le rapport des éclaireurs décourage et bloque totalement le peuple qui refuse d’aller plus loin en s’insurgeant contre Moïse et Aaron.

Bamidbar 14:4. « Ils allèrent jusqu’à se dire l’un à l’autre : donnons nous un chef et retournons en Égypte ! »

Moïse, considère les éclaireurs coupables de décourager le peuple et le peuple coupable de faiblesse. Refusant que tous cèdent à la culpabilité, il s’adresse à Dieu :

Bamidbar 14:17 à 14:19. « Et maintenant, s’il te plaît, que ta force devienne grande, ô Éternel…Éternel lent à la colère et miséricordieux, pardonnant la faute et la transgression, mais en aucune façon n’exemptant de la punition… Pardonne, s’il te plaît, la faute de ce peuple… comme tu as pardonné à ce peuple depuis l’Égypte jusqu’ici. »

L’Éternel répond à Moïse :

Bamidbar 14:20. « Je pardonne selon ta parole. »

Dieu a pardonné, à la demande de Moïse, à l’ensemble du peuple. Ils ont commis une faute, mais c’est justement à cela que sert le pardon. Il  n’y a rien à pardonner aux gens parfaits. C’est lorsqu’il y a une faute ou  une erreur que la pardon est nécessaire. Le midrach raconte que Dieu lui-même a insisté pour que le pardon soit accessible également aux « méchants ». Ce pardon vise à dépasser la faute, à aller au-delà de la punition, à traiter le problème globalement afin d’aller au plus vite vers la solution. Ceci en identifiant les personnes capables de mener à bien le projet comme Caleb de la tribu d’Issachar, et Josué.

Bamidbar 14:25. « Alors que les Amalécites et les Cananéens habitent dans la basse plaine, demain changez de direction et mettez-vous en marche pour le désert par l’itinéraire de la mer Rouge. »

Puisque l’entrée en Canaan n’est pas possible, une alternative est trouvée. Des péripéties seront surmontées et le projet des enfants d’Israël aboutira.

 Que nous apporte la tradition juive dans de telles circonstances ?

Culpabilité et punition doivent être mises au second plan. La priorité est la recherche des clés d’une réussite collective, afin que tout blocage cède et que l’action reprenne. Lorsque le but ne peut être atteint immédiatement, il faut limiter la casse, et faire en sorte que le but puisse être atteint par la suite.

Cette paracha est à mettre en relation avec Yom Kipour qui est la fête du jugement par soi-même et du pardon des erreurs pour parvenir au recommencement. La Amida, élément central des offices, nous invite à ne pas nous appesantir sur notre culpabilité. N’oublions pas la Téchouva, processus de repentance par la reconnaissance des fautes et la prise d’engagements, ainsi que notre devoir d’entre-aide collective.

Pour conclure :    Plutôt que de nous sentir coupables, essayons de devenir capables!

Paracha Beha’aloteHa : d’autres façons de faire bien.

Le don de la Torah se renouvelle chaque année. A partir de chavouot 2016, vous retrouverez sur notre site un petit commentaire actuel, une reinterprétation des vidéos « sur un pied ». N’hésitez pas à vous replonger dans le texte éternel de la Torah et de son commentaire sur le site sefarim, et à revoir les vidéos correspondantes sur notre chaine youtube…

Bonne étude!

Dans notre vie d’enfants d’Israël nous nous heurtons souvent à des obstacles pour bien faire ce que nous voulons, pour réaliser nos projets, pour être ce que nous sommes; mais ces obstacles ne nous arrêtent pas. Nous trouvons toujours des solutions que nous pensons bonnes pour nous en accommoder. Nous trouvons D’autres façons de faire bien.

Deux événements, parmi d’autres, de l’histoire juive illustrent ce sujet :

  • La célébration de Pessah – paracha Beha’aloteHa du sefer Bamidbar (chapitre 9)

Nous sommes à l’époque du tabernacle. Moïse doit répondre à une question délicate posée par des membres du peuple qui, se trouvant en état d’impureté, comprennent qu’ils ne sont pas en état de réaliser l’offrande de l’agneau pascal pour célébrer Pessah.

Ces personnes demandent à Moïse de leur trouver le moyen d’y parvenir quand même. Moïse réfléchit et voit qu’il ne sait pas. Moïse leur répond :  » Tenez vous ici et je vais écouter ce que l’Eternel vous prescrira ». La réponse de l’Éternel à Moïse est : « Dis aux enfants d’Israël que même si un homme…se trouve impur…il devra lui aussi procéder au sacrifice… Au deuxième mois, le quatorzième jour, entre les deux soirs, il devra sacrifier l’agneau, le manger avec des pains non fermentés et des légumes verts amers… » Une personne impure ne peut procéder à l’offrande sur le moment mais doit retrouver son état de pureté et y procéder le mois suivant. Elle fête PessaH avec un mois de retard. Moïse délivre cette réponse aux solliciteurs et à l’ensemble du peuple.

Et c’est ainsi que fut instauré Pessah chéni (le second Pessah) sans renoncement, en recherchant une solution adaptée à la situation. Une autre façon de faire bien fut trouvée.

  • La reconquête du Temple par les Maccabim

Après avoir reconquis le Temple de Jérusalem, les Maccabim désirent organiser une grande fête. Le Temple a été restauré. Les Maccabim pensent à la fête de Soukot (la fête des tabernacles) qu’ils n’ont pas pu célébrer comme il se doit, quelque temps avant la reconquête du Temple. Ils décident quand même de célébrer une fête de la même dimension et de la même intensité que Soukot.

Le deuxième livre des Maccabées de la bible catholique (livre non canonisé par la bible hébraïque) décrit une fête de huit jours au cours des mois de novembre ou décembre. Il s’agit tout simplement de la fête de Soukot reportée dans le temps, devenue la fête de Hanouka.

Soukot (la fête des tabernacles) perdurera et restera célébrée à la bonne date. Hanouka (la fête des lumières) deviendra une fête à part entière en fin d’année civile. Encore une fois, lorsque les nécessités de l’heure l’imposent, on trouve une autre façon de bien faire, qui perdure à travers l’histoire.

Que dire de la pratique actuelle des traditions juives ? 

Au fil du temps, l’exercice des traditions a évolué de pair avec la spiritualité.

Autrefois, l’inspiration spirituelle était concentrée au niveau des Prophètes. Ensuite elle a été transmise aux Sages du peuple d’Israël. (D’après le Talmud Baba Batra.)

Peu à peu l’étude de la Torah, l’étude des autres textes et la prise en compte de la situation du peuple Juif (quelquefois critique) se sont trouvées à la base des décisions concernant la bonne pratique des traditions. De la sorte, comme nous ne sommes plus en mesure de faire des offrandes sur l’autel du Temple aujourd’hui, l’exercice des traditions s’est retrouvé autour de la table familiale. (Selon le Talmud MenaHot.)

Afin de continuer à exister, les enfants d’Israël ont dû franchir tous les obstacles rencontrés depuis plus de trois mille ans. Ils ont dû s’adapter et être créatifs. Ainsi des créations telles que les fête de Hanouka, de Yom Hashoah et de Yom Haatsmaout sont entrées, ou commencent leur entrée, dans l’histoire du peuple Juif.

Nous ne voulons pas renoncer. Lorsque surgissent des obstacles, nous voulons agir le mieux possible. Lorsque nous ne pouvons pas simplement appliquer les règles du passé, nous savons être créatifs et nous adapter tout en restant fidèles aux valeurs et aux traditions qui sont les nôtres.

Paracha Nasso : Bénir ou être béni ?

Le don de la Torah se renouvelle chaque année. A partir de chavouot 2016, vous retrouverez sur notre site un petit commentaire actuel, une reinterprétation des vidéos « sur un pied ». N’hésitez pas à vous replonger dans le texte éternel de la Torah et de son commentaire sur le site sefarim, et à revoir les vidéos correspondantes sur notre chaine youtube…

Bonne étude!

La bénédiction est le sujet du chapitre 6, versets 22 à 27, du sefer Bamidbar (livre des Nombres de la Torah).

« Bénir ou être béni » nous amène à parler de la bénédiction. La signification, au sens strict, du mot « bénédiction » est « le fait de dire du bien »; ce qui met sur la voie de ses sens communs : louange ou appréciation favorable. De la formule « bénir ou être béni » transparaît une notion de relation affective importante que nous allons développer.

Bénédiction et Judaïsme :

« BraHa » est la version hébraïque de « bénédiction ». Ce terme a la même racine que « breHa » qui signifie « piscine » en hébreu moderne. Cette parenté de langage met « braHa » en relation avec une source d’eau inépuisable à laquelle nous pourrons toujours nous abreuver.

« BraHa » a également un lien de parenté avec le mot « bereH » qui veut dire « genou » ou « articulation ». La raison en est que le geste de plier le genou accompagne traditionnellement les prières et les louanges adressées à Dieu. La braHa joue également un rôle d’articulation dans nos vies. Elle nous permet de prendre conscience du présent, de ce que nous vivons dans l’instant, d’en profiter et de l’orienter pour que nous articulions nos vies dans le sens qui nous fait du bien.

La bénédiction se fait de Dieu aux Hommes. Elle se pratique aussi d’un Homme envers un autre Homme ou d’un Homme envers un groupe humain particulier. C’est ainsi qu’Abraham a été béni par Dieu et qu’ensuite Abraham a béni sa descendance pour lui transmettre la bénédiction reçue.

Une expression de bénédiction très courante est « barouH ata Adonaï… » (béni sois-tu Éternel…). Selon le Talmud nous sommes censés prononcer 100 bénédictions par jour, tout au long de la journée en termes de reconnaissance, remerciements, louanges et transmission des bénédictions reçues.

Nous ne devons pas bénir l’Éternel directement. Cependant une exception est citée dans le traité braHot du Talmud, concernant rabbi Ishmaël Ben Elisha qui a été confronté à une demande de Dieu. Dieu a demandé la bénédiction à Ishmaël Ben Elisha qui, très surpris, a répondu à Dieu : « Que ce soit ta volonté que ta bienveillance l’emporte sur ta rigueur, en particulier en faveur de ton peuple des enfants d’Israël ! » (L’Éternel aurait hoché la tête en signe d’approbation.)

Et dans notre vie courante ?

Nous prononçons des braHot en signe de satisfaction (bonne odeur d’un fruit, beauté d’un paysage…), en pratiquant certains actes, ou bien pour louer l’Éternel de nous avoir choisis pour remplir une mission et des devoirs. Bénédictions simplement de bonheur : « Tu es béni Eternel, qui est bon et parfaitement bon ».

Nous prononçons aussi des braHot aux moments cruciaux de notre existence pour marquer les inflexions positives ou négatives de notre parcours de vie. Bénédiction des moments difficiles : « Tu es béni, juge de vérité ».

Parmi ces bénédictions, l’une d’elles est très émouvante : celle accordée à nos enfants le vendredi soir. Elle est en liaison directe avec la paracha Nasso et sa formulation est identique. Au chapitre 6 de Bamidbar les prêtres bénissent les enfants d’Israël en ces termes :  » Que l’Eternel te bénisse et te protège, que l’Eternel tourne sa face vers toi et t’illumine de sa splendeur, que l’Eternel t’apporte la paix ».

Les bénédictions que nous donnons ou que nous recevons nous procurent de l’apaisement et de l’encouragement. Avec elles nous profitons mieux des bons moments et vivons mieux les moments difficiles de la vie, nous transmettons le meilleur de nous-mêmes à nos proches, nous renforçons notre confiance en Dieu et les hommes… Pouvons-nous nous en passer ?

Paracha Bamidbar : sommes-nous notre nom ?

Chavouot est la fête du don de la Torah. Elle sera célébrée cette année Samedi 11 juin et dimanche 12 juin. Nous recevons une Torah renouvelée, chaque année, nous la comprenons différemment en fonction de notre expérience de vie. Nous avons décidé cette année de partager avec vous par écrit un petit commentaire actuel, une reinterprétation des vidéos « sur un pied ». N’hésitez pas à vous replonger dans le texte éternel de la Torah et de son commentaire sur le site sefarim, et à revoir les vidéos correspondantes sur notre chaine youtube…

Bonne étude!

 

Bamidbar signifie « dans le désert ».

En quoi les noms que nous portons ont-ils leur importance ? Correspondent-ils exactement à nous-mêmes ?

En général un nom est nécessaire à l’identification d’un personnage, à l’évocation de sa mémoire, à la connaissance de son ascendance et de son origine.

Qu’en est-il des enfants d’Israël ?

  • Il est courant de donner leurs noms et de les égrainer, en certaines circonstances, pour souligner leur personnalité, leurs actions, les événements qu’ils ont vécus, leur intégration dans le destin d’Israël  et la construction du judaïsme.
  • La forme hébraïque du nom des Juifs indique l’origine et la nature de la personne en citant le nom du père ou/et de la mère.
  • Sur ce thème, les écrits principaux formulent ceci :

Amida :  « Béni sois-tu, Éternel notre Dieu et Dieu de nos pères, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob ».

La Amida, élément central des offices, débute par la phrase citée. Il s’agit du rappel des noms de nos pères et ancêtres, ceux qui sont à l’origine du peuple des enfants d’Israël.

Bamidbar 1:2 :  « relevez le total de toute l’assemblée des fils d’Israël… suivant le nombre des noms »

Bamidbar 1:19 :  « et il se mit en devoir de les enregistrer dans le désert du Sinaï »

Moïse, aidé par Aaron, est chargé par Dieu du recensement par leurs noms de tous les enfants d’Israël.

Bamidbar 1:20 à 1:54 :  « les enregistrés… de la tribu de Siméon furent cinquante neuf mille trois cents »

Les chefs de toutes les tribus font procéder au recensement, selon leur identité et leur rôle dans le destin du peuple, des membres de leurs tribus. Sont ainsi comptés et nommés les enfants d’Israël dans leur totalité.

Talmud Roch Hachana : 4 façons de changer le cours de notre vie sont possibles : affirmer avec force ce que nous voulons changer (tséaka), être solidaire de ceux qui nous entourent (tsedaka), jouer sur notre relation avec les autres (chinouï maassim) et changer de nom (chinouï chem).

Nous en déduisons que dans la tradition hébraïque le nom d’une personne représente l’essence même de cette personne : ainsi Abram devint Abraham, Saraï devint Sarah et Jacob devint Israël. (A noter que les enfants d’Israël sont les descendants de Sem qui fût un des ancêtres d’Abraham- d’où l’appellation « sémite ». Sem est la version francisée du terme hébreu « chem » qui signifie « nom ».

En lisant Bamidbar de 1:1 à 4:20 nous apprenons que 2 composantes caractérisent un peuple : le nombre de personnes selon une répartition interne, le nom et le profil de chaque personne.

Cependant, dans le cas des enfants d’Israël il est certain que les noms ont beaucoup plus de valeur que les nombres. Il en est ainsi car les noms des enfants d’Israël sont fortement porteurs de sens.

5 cours commencent cette semaine à Surmelin/ MJLF-est!

Hébreu – samedi 11 octobre 9h/9h30 Surmelin

S’il vous plait, ne révisez pas votre alphabet !
Si vous avez des notions d’hébreu, préparez-vous plutôt à laisser vos connaissances se réorganiser pour en tirer le meilleur parti. Lire la suite ici

Quizz de préparation: Avez-vous vraiment observé l’aleph-beth? Faire le quizz ici

Culture J – mardi 7 octobre 20h/21h30 Surmelin

« Le peuple juif est le peuple DES livres »
Que représente la tradition orale pour le peuple juif ?
En quoi cela est-il fondamental d’un point de vue identitaire, philosophique, historique ? Que peut-on en tirer au quotidien ? Lire le texte de préparation ici, détails du cours de ce soir ici

Identité juive : Un atout pour nos enfants – dimanche 12 octobre 10h15/11h30 Ganénou-Nation

Nous voulons le meilleur pour nos enfants. Quelle chance que de pouvoir puiser dans une tradition qui met l’éducation et l’avenir au cœur de ses préoccupations depuis trois millénaires ! Le dimanche matin, à nation, un cours-séminaire pour remettre à notre disposition, d’une façon moderne, des outils de toujours.
« Evoquer la violence à travers les histoires de la Bible » ce dimanche
Cours suivant « Se vacciner contre l’antisémitisme à l’aide des histoires de la Bible » (9 nov)

Talmudez-moi – mercredi 8 octobre 12h30/13h30 Café des Psaumes-St Paul

Le Talmud a formé la tête juive depuis 2000 ans. Le raisonnement talmudique est certainement plus proche de vous que vous ne l’imaginez…
« Quand la Loi prescrit de transgresser la Loi: le PikouaH Nefech » détails sur ce lien

Et Rachi reprend:

Rachi – samedi 11 octobre 9h30/10h15 – Surmelin

détails ici

Entrainons-nous encore à gagner les concours de circonstances

« Bar Hédia était un interprétateur de rêve….

Celui qui lui donnait une pièce, il le lui interprétait en bien, celui qui ne lui donnait pas de pièce, il le lui interprétait en mal.

Abbayé et Rava firent un rêve.

Abbayé lui amena une pièce, et Rava ne lui en donna pas. »

——————–

L’histoire commençait bien, le rêve, ce qui s’exprime de notre conscience libérée par la nuit, la remise en place de nos pensées, et quelqu’un qui interprète. L’interprétateur allait nous donner peut être la clef de la vérité!

Mais  l’illusion se brise, bar Hédia était cupide, il ne donnait pas la clef des rêves, il redessinait les paysages à son propre avantage

Deux grands sages, deux amis-opposants, deux baalé maHloket, préoccupés par les mêmes questions, un même rêve, que vont-ils en faire ?

Ils amènent leurs pensées intimes à un interprétateur de rêves, ne croient-ils pas en leur propre sagesse ? Bar Hédia est corrompu, mais ça, ils ne le savent pas encore. Ces deux leaders,  des amoraim babyloniens du 4e siècle, Abayé, dirigeant de la yéchiva de pombedita , Rava, fondateur de la yéshiva de MéHoza, ont, comme nous, des questionnements douloureux.

Voici ce que Rava et Abbayé ont vu en rêve, ce que bar Hédia leur a dit.

Ils lui dirent : J’ai vu dans un rêve le verset suivant Ton bœuf sera égorgé sous tes yeux (deut 28)

A Rava il dit Ton commerce va faire banqueroute et tu n’auras plus envie de manger à cause de ta peine.

A Abbayé il dit Ton commerce va prospérer et tu n’auras plus envie de manger tellement ta joie sera grande

Ils lui dirent : Nous avons lu aussi, le verset suivant : tes filles seront données à un autre peuple,

A Rava il dit : Tes enfants seront nombreux mais ils se marieront dans la famille de ta femme et ils deviendront comme des étrangers pour toi.

A Abbayé il dit : ta femme mourra puis tes enfants seront soumis à une autre femme

Ils lui dirent encore : Tous les peuples de la terre verront

A Abbayé : ils verront ta renommée en tant que chef de la maison d’étude et tu inspireras la crainte

A Rava : ils verront ton humiliation, on attaquera le trésor royal on te soupçonnera, tu seras arrêté comme voleur et tout le monde éprouvera la crainte d’être soupçonné.

Les préoccupations de ces deux grands sages sont les nôtres, notre subsistance, notre famille, l’héritage que nous laisserons au monde.

Rava et Abbayé ont besoin de soutien et s’ouvrent au plus grand spécialiste de leur époque, de même que nous cherchons conseil.

Et, comme cela nous arrive parfois, ils se font posséder, de même que nous sommes nous-mêmes vulnérables.

Les conséquences en sont dramatiques. En effet, les interprétations de Bar Hédia se réalisent, si bien que Rava perd sa femme, ses enfants et ses richesses.

* * *

Notre peuple aussi a ses rêves, ses espoirs et ses préoccupations.

La liturgie de Roch Hachana nous dit : Faites téchouva, et vous serez inscrits dans le livre de la vie et non dans le livre de la mort.

Certains disent : Si vous ne revenez pas à une pratique orthodoxe, vous mourrez dans l’année. D’autres mettent ces interprétations au passé : la Choa a eu lieu parce que les juifs n’étaient pas assez pratiquants,  le papa de cette petite fille est mort cette année parce qu’il n’avait pas fait téchouva à Roch Hachana ou à Kipour.

Notre mouvement s’oppose à ces culpabilisations, qui enterrent la tradition, qui réduisent le judaïsme à de la superstition.

Les conséquences de ce genre d’interprétation, je les vois au quotidien depuis 16 ans que j’exerce en tant que rabbin, en Israël, en Belgique et maintenant en France, et même depuis mes années d’étude « laïques » en sociologie lors de mes enquêtes sur les croyances des juifs en France.

Notre communauté, le MJLF, et Surmelin, nous sommes activement et profondément engagées dans le combat contre ces discours destructeurs. Nous voulons transmettre le message du judaïsme traditionnel, qui est un enseignement de vie.

Comment interprétons-nous l’inscription dans le livre de la vie ?

Mais comme le veut la tradition, en affirmant que la vie, c’est la justice, les justes sont considérés comme vivant toujours par leur enseignement, les anti-justes comme étant morts, même de leur vivant.

Nous disons : Si vous vous engagez pour la justice et la vérité, vous serez  inscrits dans le livre de la vie, qui est le livre de la justice et du bien.

Si nous nous engageons dans les réflexions de Roch hachana, Kipour et Soukot , notre vie sera encore plus vivante l’an prochain qu’elle ne l’a été l’an dernier.

Le judaïsme n’appartient pas aux « bar Hédia ». Nous en assumons les interprétations.

* * *

Et, fidèle à la tradition, permettez-moi d’appliquer cet enseignement à la question qui préoccupe vraiment les juifs : Qu’est-ce qu’on mange ce soir !

Pour cela, je vais me livrer à un exercice très commun : le détournement verbal.

Comme nous l’enseigne la suite du Talmud BeraHot, le rêve suit la bouche, c’est-à-dire son interprétation.

Mais comme nous sommes juifs, nous pouvons détourner un peu le sens de cette phrase : le rêve suit la bouche, c’est-à-dire la nutrition !

En ce soir de Roch Hachana, les séfarades parmi nous feront tout un seder, mangeront de nombreux mets en prononçant des bénédictions. Les achkénazes parmi nous mangeront de la pomme et du miel, en se souhaitant une année aussi douce que le miel aussi pétillante que la pomme.

Nous mangerons de l’interprétation.

Nous sommes libres de l’interprétation de nos rêves, nous sommes libres de l’interprétation de ce que nous mangeons, de ce que nous ingérons, de ce que nous digérons.

Notre tradition va plus loin encore. Nous interprétons les actes.

* * *

Il y a beaucoup de choses que  nous ne comprenons pas, et qui sont peut-être néanmoins d’une sagesse insoupçonnée.

Prenons un exemple tiré euh du baseball américain. Parlons de ce qu’on nomme la « final offer arbitration ». Il s’agit d’une méthode d’arbitrage révolutionnaire.

Vous n’en avez peut-être pas encore entendu parler, et cela viendra surement.

En quoi consiste l’arbitrage « normal »? Chaque partie présente ses demandes et l’arbitre fait un compromis.

En quoi consiste l’arbitrage « offre définitive » ? Chaque partie propose une solution, l’arbitre choisit l’une des deux solutions sans arbitrer, il a l’interdiction formelle de faire un compromis.

Cela semble fou ?

Mais réfléchissez, ce soir aux conséquences sur la dynamique entre les parties, et vous verrez combien ce procédé est subtil.

On appelle la création de ce type de situation du « game ingeneering », de la « création de jeu », et l’un des leaders en la matière est Robert Aumann.

Nous connaissons dans la pratique juive et dans les textes juifs beaucoup de choses « absurdes ».

Dans le talmud par exemple, et dans le passage de Rava Abbayé et Bar Hédia, avec ses deux rabbins qui se laissent prendre au piège. Mais cette histoire nous aide à comprendre que personne n’est à l’abri des influences néfastes.

Dans la Torah bien sûr, avec les colères divines et les comportements étranges de nos patriarches.

Le cadre des fêtes de Tichri, peut aussi poser question. Pourquoi faire de notre premier de l’an un « jour du jugement » pourquoi venir dire des seliHot à la synagogue à 7 heure du matin, et passer une journée à nous priver de nourriture et à être présent à la synagogue ? Ces actes, simplement, « changent la donne », et ne peuvent être compris que par la pratique et par la réflexion.

Les fêtes de Tichri sont une invitation à ouvrir le livre du souvenir et du passé pour faire le tri, réexaminer les actes et les idées de l’année dernière, et à en changer les étiquettes, les interprétations.

Au jour de notre mort dirons-nous : « Oui, ce Roch Hachana là, en 5775, en septembre 2014, j’ai pensé de cette façon, j’ai changé de cette façon, et j’ai raison de le faire. » ?

Pour conclure, je vais nous lancer deux défis.

Le premier est de vous vers moi : Venez me trouver, écrivez-moi, et proposez des objections, proposez des éléments « absurdes » de notre tradition et voyons si nous y trouvons une sagesse cachée.

Le deuxième défi est de moi vers vous, vous trouverez à l’entrée des feuilles avec des versets qui sont la guématria de 5775, prenez-les et essayez de trouver le maximum de « divinations » positives et négatives concernant l’année à venir.

Jouez à être Bar Hédia, et appropriez-vous cette souplesse d’esprit que nous enseigne le Talmud.

Vous trouverez sur cette feuille des expressions dont la valeur numérique représente l’année à venir.

Pourrez-vous les interpréter en bien, et pourquoi pas aussi en mal, comme bar Hédia, et vous faire ainsi mieux connaissance avec la puissance de l’interprétation ?

Le verset suivant caractérisera-t-il selon vous l’année 5775 et de quelle façon : « Ses membres, tout pleins encore de vigueur juvénile, se verront couchés dans la poussière », (job 20 :11) ?

Peut-être préférerez-vous essayer d’interpréter les mots: «  La justice fleurira ensemble » extrait de Isaïe 45 :8

Vous pourrez également en discuter à la table familiale, vos enfants et amis se prendront peut-être au jeu, et je vous invite à partager vos trouvailles en ligne sur le site poursurmelin.wordpress.com.

Nos rêves et nos actes suivent l’interprétation que nous en donnons.

Un rêve non interprété est comme une lettre non lue.

Roch Hachana nous invite à ouvrir notre courrier en retard, nos messages cachés à nous-mêmes, nos rêves, nos souvenirs, nos actes.

Les circonstances ne nous font pas, ce sont nous qui interprétons les circonstances.

C’est ainsi que depuis 3000 ans, malgré les dures réalités de l’histoire, nous, peuple juif, sommes rôdés à gagner les concours de circonstances.

Nous avons eu des circonstances particulièrement difficiles cette année.

C’est pour penser à ce que nous pouvons faire de l’actualité en tant qu’individus en tant que famille et en tant que communauté, qui nous avons besoin de nous réunir.

Que les circonstances concourent à notre bonheur cette année !

Alors entraînons-nous encore un peu, à gagner ensemble, les concours… de circonstance !

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Liens vers ce qui n’a pas pu être dit ici:

http://www.larecherche.fr/savoirs/dossier/a-quoi-sert-interpreter-reves-01-07-2011-78744

Cliquer pour accéder à dbanon.pdf

Lévinas/ Roch Hachana, tout pour le cours de ce soir…

Sources culture J Roch Hachana

Quizz à refaire après le cours

Ce soir, nous aurons je l’espère une séance à la fois profonde et dynamique. Nous espérons reprendre les sources de Roch Hachana dans la tradition juive, tradition écrite et tradition orale, nous voudrions étudier en Hévrouta un extrait de la première leçon talmudique de Lévinas, avant de tester notre sens logique avec l’étude de l’extrait du talmud qu’il commente. Nous voudrions nous replonger dans quelques chants de seliHot pour agrémenter le tout, et j’espère que vous serez également prêts à faire le point à l’aide du petit quizz que j’ai préparé à votre intention.

Michna, Talmud, pensée juive, réflexions personnelles et meilleur compréhension de ce que nous apprend notre tradition sur les nouveaux départs, le pardon à soi-même et le pardon à autrui…

A tout à l’heure, et à très bientôt également je l’espère pour les seliHot et les offices… (heures et inscriptions aux seliHot ici, attention, c’est parfois à Nation et parfois à Gambetta: http://doodle.com/kgmbt487kbts8b6a)

Quizz à téléchargerquiz levinas roch hachana

Talmud, Hébreu, pensée juive

Culture J – axe modernité

Être juif, qu’est-ce que c’est ? L’identité juive se décline de nombreuses façons. Bien du temps a passé depuis notre Bar ou Bat Mitsva, et il est temps d’envisager les pratiques et les outils de l’identité juive d’une façon renouvelée. Quels sont les axes de l’identité juive ?

Que nous apportent-ils dans le monde moderne et dans notre vie personnelle ?

1h30, à partir du mardi 16 septembre, les premiers et troisièmes mardis du mois (sauf exceptions), à Surmelin / Gambetta / 20iem arrondissement 

 

Le Talmud et moi

Le Talmud a formé la tête juive depuis 2000 ans. Le raisonnement talmudique est certainement plus proche de vous que vous ne l’imaginez… A partir du talmud dans le texte, avec des traduction en français, des Hévroutot (études en binôme), et avec l’objectif d’en tirer des enseignements de sagesse, nous trouverons chacun notre place dans l’étude du texte le plus central du judaïsme.

A partir du mois d’octobre, un mercredi midi par mois.

1h, après un déjeuner sandwich, lieu à préciser au centre de Paris.

 

Hébreu orienté office

Le but de ce cours sera de permettre d’apprendre à lire et à comprendre des mots clefs de l’office, à les repérer facilement dans le sidour et même à utiliser leur racine en hébreu moderne…  L’office deviendra alors toujours plus riche intellectuellement et spirituellement.

Les 2iem et 3iem samedis du mois, de 9h45 à 10h15 (exceptionnellement de 9h à 9h30 le 11 octobre), à Surmelin / Gambetta / 20iem arrondissement 

 

Rachi et la paracha

Le plus grand commentateur partage avec nous ses questionnements et ses éclairages à propos de la paracha de la semaine.

le premier samedi du mois, de 9h15 à 10h15, à Surmelin / Gambetta / 20iem arrondissement 

L’identité juive : un atout pour l’avenir de nos enfants

Nous voulons le meilleur pour nos enfants. Quelle chance que de pouvoir puiser dans une tradition qui met l’éducation et l’avenir au cœur de ses préoccupations depuis trois millénaires ! Le dimanche matin, à nation, un cours-séminaire pour remettre à notre disposition, d’une façon moderne, des outils de toujours.

Un dimanche par mois, de 10h30 à 11h30, à Ganénou / Nation