Rosh Hashana et Yom Kipour 5778: Informations pratiques

Rosh Hashana, Yom Kipour, Tishri… Le Rav Adin Steinsaltz compare ce moment à un grand battement de coeur, qui permet d’irriguer l’ensemble de notre année…

Voici les informations concernant les fêtes, elles seront actualisées, le secrétariat est à votre disposition pour les inscriptions et pour répondre à vos questions: 01 44 37 48 48.

Voir également:

Venez nombreux rejoindre notre communauté – Faisons de ces fêtes des moments inoubliables autour de notre rabbin – Réservez dès maintenant.

Roch Hashana à Surmelin (Métro Gambetta)
Premier soir : mercredi 20 septembre (18h45)
Premier matin : jeudi 21 septembre (10h)
Deuxième soir : jeudi 21 septembre (18h45)
Deuxième matin : vendredi 22 septembre (10h)

Yom Kipour à la Salle Olympe de Gouges (métro Voltaire)
Soir de Kol Nidré : Vendredi 29 septembre (19h30)
Journée de Kippour : Samedi 30 septembre (10h), Yzkor (18h)
Neila : Samedi 30 septembre (19h) Fin du jeûne : 20:19

SeliHot (Gambetta ou Nation)
Mercredis 13 et 27 septembre à 7h30 …. à Surmelin
Dimanches 17 et 24 septembre vers 9h30 (à confirmer) …. à Ganénou

Chants de Tishri (Gambetta)
Vendredi 17 Juin et vendredi 1e Juillet de 18h à 18h45
Vendredi 1e septembre et vendredi 15 septembre de 18h à 18h45
ainsi qu’à l’occasion des SeliHot lien ici

Chants de Tichri: vendredi prochain

« Les chants des hommes sont plus beaux qu’eux-mêmes plus beaux qu’eux-mêmes, plus lourds d’espoir, plus tristes, plus durables… », disait le poète Hazim Hikmet. Les chants de Roch Hachana et de Kipour nous accompagnent depuis des siècles. Nous sommes invités à nous plonger à nouveau dans leur histoire, leur signification, leurs paroles et leur musique.

  • 1 : vendredi 16 juin 18h/18h45 : Séou Shéarim, Sim Shalom, Ki anou améHa
  • 2 : vendredi 30 juin 18h/18h45 : Adon Olam, Lédor Vador, Vidouï
  • 3 : vendredi 1e septembre 18h/18h45 : Kadish Hassidique, Oz béyadéHa, Chomer Israël
  • 4 : vendredi 15 septembre 18h/18h45 : El Nora Alila, Anénou, 13 midot

Youtube : playlist : « chants de Tishri »

Nous ouvrirons avec Séou Shearim, qui sera une parfaite introduction à nos séances.

Ouvrez-vous, Portes du monde ! Pour que le Roi de Gloire puisse entrer !

On pourrait avancer la théorie que nous sommes tous plus ou moins mégalomanes. Comme le dit l’homme éméché : « Je suis maître de moi comme de l’univers ! ». Nous ne sommes pas maîtres de l’univers, et nous devons même lutter pour être maîtres de nous-mêmes. « Qui est le fort ? -interrogent les chapitres des pères- Celui qui se conquiert lui-même ! ». C’est ce que nous tentons de faire à Kipour : Contenir nos instincts. Le jeûne est l’une des façons de pratiquer cette maitrise et d’affirmer qu’autre chose que notre propre confort peut animer nos actes. Et puisque nous ne sommes pas les maîtres du monde, nous pouvons néanmoins essayer de contribuer à la rendre meilleur. Ainsi, nous clamons : « Qu’entre le Roi de Gloire ! » Pour certains, c’est peut-être Dieu lui-même qui prend sa place parmi nous alors que nous sortons la Torah. Pour d’autres, c’est une invocation à faire entrer en nous-même les plus hautes valeurs, celles qui font notre gloire lorsque nous réussissons à les atteindre. Ouvrez-vous, portes du monde !

Pour apprendre à le chanter:

Roch hachana (Synagogue MJLF EST, 24 rue du Surmelin, 75020) aura lieu:  office du premier soir: mercredi 20 septembre (18h45); premier matin: 21 septembre (10h); deuxième soir: jeudi 21 septembre (18h45); deuxième matin: vendredi 22 septembre (10h)

Kipour (Salle Olympe de Gouges,15 Rue Merlin, 75011 Paris) : soir de Kol Nidré: Vendredi 29 septembre (19h30); Offices toute la journée: Samedi 30 septembre (10h); soir de Neila: 30 septembre (19h)

Les seliHot à Surmelin auront lieu les mercredi 13 et 27 septembre à Surmelin à 7h30, et les dimanches 17 et 24 septembre au Talmud Torah ( Ecole Ganénou, 11 rue du Sergent Bauchat à 9h45).

ledor vador – Une prière spéciale Bar ou Bat Mitsva

Nous aimons mettre nos Bné et Bnot Mitsva à l’honneur.
Les Chants « Dynamiques » de l’office permettent de créer un lien direct entre l’officiant/le jeune Bar mitsva et l’assemblée/la famille et les invités.

Plusieurs de nos membres m’ont demandé de l’aide pour qu’ils puissent apprendre ce chant, ce petit article est destiné à répondre à leur demande.
« Lédor Vador » est de ce point de vue un moment phare.
En effet, ce chant met en valeur les paroles de la troisième bénédiction de la Amida, que l’on nomme « Kédouchat hachem ». Le rythme soutenu de l’échange avec le public permet un très bel échange. La mélodie et les paroles sont simples et permettent aux non hébraïsants de se joindre à l’assemblée.
Les paroles de ce chants sont très fortes pour nos jeunes, elles mettent en valeur la transmission.
« Lédor Vador », de « génération en génération », sont les mots les plus repris. Il est particulièrement émouvant car à l’occasion de leur Bar ou Bat Mitsva, les jeunes annoncent « de génération en génération » et leurs parents, les adultes et l’assemblée les suivent et répètent après eux.

Les mots en translittération sont:
« lédor vador naguid godléHa oulénetsH nétsaHim kédouchatéHa nakdich véchivHaHa élohénou mipinou lo yamouch léolam vaèd, ki el méléH gadol vékadoch ata. »

Ils signifient:
« De génération en génération nous dirons ta grandeur, et d’éternité en éternité nous sanctifierons ta sainteté, la reconnaissance de ta bonté ne quittera jamais notre bouche, car tu es un dieu grand et sacré. »

Les voici en hébreu:
לְדוֹר וָדוֹר נַגִיד גָּדְלֶךָ וּלְנֵצַח נְצָחִים קְדֻשָּׁתְךָ נַקְדִּישׁ וְשִׁבְחֲךָ אֱלֹהֵינוּ מִפִּינוּ לֹא יָמוּש לְעוֹלָם וָעֶד כִּי אֵל מֶלֶךְ גָּדוֹל וְקָדוֹשׁ אָתָּה בָּרוּךְ אַתָּה ה’, הָאֵל הַקָּדוֹשׁ

Pour info: notre Talmud Torah accueille les enfants jusqu’à 3 ans avant leur Bar ou leur Bat Mitsva, pour les préparer non seulement à ce grand événement mais aussi à bien connaitre leur identité juive.

 

 

Pour vous aider, une vidéo sur youtube:

Prochain objectif: Tishri!

Chers amis, chères membres,

Shavouot vient de se terminer. C’était la dernière des grandes fêtes de cette année et les vacances approchent. Merci à toutes et à tous pour cette merveilleuse année passée ensemble.

Nous préparons déjà la suite. Pour Tichri, nous voulons être là les uns pour les autres, nous voulons que la communauté soit prête à accueillir chacun et chacune.

Je vais libérer cette fin d’année pour préparer la rentrée et pouvoir entendre tous ceux qui le souhaitent. Dans cette perspective, j’aimerais vous demander de prendre quelques minutes pour répondre à 5 questions très simples qui me permettront d’orienter mes préparatifs et ceux de toute la merveilleuse équipe de bénévoles qui travaille déjà sur les préparatifs de Tishri:

L’idéal est de répondre en ligne sur le lien suivant: Répondre à 5 questions sur ce qui compte pour vous à Tishri.

Pour prendre rendez-vous avec moi: cliquez ici; ou secrétariat 01 40 30 18 60.

Beaucoup de membres pourront profiter du fait que Kipour aura lieu un samedi. Faites passer le mot, car il est important de partager les bonnes choses!

Roch hachana (24 rue du Surmelin, 75020) aura lieu: office du premier soir: mercredi 20 septembre (18h45); premier matin: 21 septembre (10h); deuxième soir: jeudi 21 septembre (18h45); deuxième matin: vendredi 22 septembre (10h)

Kipour aura lieu (15 Rue Merlin, 75011 Paris) : soir de Kol Nidré: Vendredi 29 septembre (19h30); Offices toute la journée: Samedi 30 septembre (10h); soir de Neila: 30 septembre (19h)

Les seliHot à Surmelin auront lieu les mercredi 13 et 27 septembre à Surmelin à 7h30, et les dimanches 17 et 24 septembre à Ganénou (vers 9h30, à confirmer).

Les apprentissages de chants de Tichri auront lieu: pré-rentrée: Vendredi 17 Juin et vendredi 1e Juillet de 18h à 18h45; rentrée: Vendredi 1e septembre et vendredi 15 septembre de 18h à 18h45 (ainsi qu’à l’occasion des seliHot). Inscriptions ici sur le doodle chants de tishri.

Merci, chers et chères membres, et chers amis, pour tout ce que vous nous avez apporté, par votre présence engagée pour ceux qui le pouvaient, et aussi simplement par vos divers encouragements pour les autres, merci de nous avoir permis de garder le privilège le militer pour les valeurs qui nous tiennent tant à coeur. Ainsi que le dit l’Ecclésiaste : « On peut attaquer celui qui est seul, mais lorsqu’on est deux on peut faire front, et le lien triple est encore plus solide ».
A très bientôt…

 

 

Le retour des fêtes : une incertitude rassurante

Shavouot, c’est ce soir et demain!

Voici quelques réflexions pour accompagner notre entrée dans la fête.

Hag SaméaH à toutes et à tous. חג שמח לכלם

Le rituel est-il là pour nous réconforter ou pour nous mobiliser ? Nous entraine-t-il dans la routine ou nous invite-t-il au contraire au changement ?

Les grands concepts de la prière et du cycle de l’année nous ouvrent des chemins de réflexion.

Notre prière centrale se nomme « amida », עמידה, « station debout ». Elle nous invite à « prier debout », et si son nom n’évoque pas tout à fait le mouvement (haliHa, הליכה), il ne se cantonne pas non plus à l’immobilisme (yeshiva, ישיבה).

L’attitude que nous observons dans ce moment de recueillement est effectivement dynamique. Au début de la  Amida, nous nous orientons géographiquement vers Jérusalem, « Yérouchalaïm »,  ירושלים  la ville de la paix et de l’espoir, la ville des grands rassemblements de pèlerinages du passé, qui est également la ville de l’espoir des retrouvailles fraternelles universelles de la période messianique. Par là-même, nous nous orientons également spirituellement vers les plus hautes de nos valeurs, faisant entrer en résonance et en raisonance, le « matspen »,מצפן  et le « matspoun », מצפון, la boussole et la conscience.

A l’occasion de nos fêtes, la Amida garde sa structure, tout en s’habillant de passages relatifs aux fêtes en guise de « vêtements de splendeur » semblables à ceux que nous portons dans les occasions joyeuses.

Nous nous orientons vers Jérusalem, nous reculons de trois pas, puis nous avançons à nouveau. Ces gestes nous ramènent donc  au même point, et pourtant, nous avons évolué dans notre positionnement intérieur. En reculant, nous souhaitons symboliquement prendre du champ par rapport aux questions contingentes de notre vie, en nous avançant à nouveau, nous espérons nous rapprocher de l’essentiel. Pendant la Amida elle-même, nous nous inclinons, nous nous élevons sur la pointe des pieds, nous nous tournons les uns vers les autres, et l’alternance de ces gestes symbolise le mouvement intérieur qui nous accompagne sans cesse, et qui conjugue stabilité et souplesse.

De la même façon, à chacune de nos fêtes, nous revenons en quelque sorte au positionnement qui était le nôtre exactement un an auparavant, lorsque nous célébrions ce même rendez-vous sacré. Et pourtant, nous ne sommes pas les mêmes après une année entière de vie, d’actions, de réalisations, de questions et d’étude. Comme le dit le philosophe, celui qui se baigne dans la même rivière, se régénère pourtant dans une eau sans cesse renouvelée.

En forme de pirouette, nous pourrions dire que le rituel nous invite à faire entrer le changement dans la routine, à intégrer l’évolution dans la tradition. Le quotidien se pare du charme sacré du « tout est possible », l’exceptionnel s’abrite dans la chaude étoffe du « rien de nouveau ».

Le changement fait partie de nos vies, de la naissance à la mort dans notre vie privée, de la naissance de notre peuple à ses évolutions géographiques, historiques et organisationnelles dans le domaine du collectif.

Nos trois fêtes de pèlerinage en témoignent, puisqu’elles ont pu revêtir au cours de l’histoire des significations différentes. Elles ont été des fêtes agricoles, sans doute issues de célébrations païennes puis sont devenues des fêtes de culte au temple. Elles ont reflété une réalité historico-mythique, se sont transformées en rassemblement communautaires après le choc de la destruction du temple, avant de voir leur signification spirituelle et symbolique prendre le dessus, elles revêtent parfois aujourd’hui un sens laïc au sein d’institutions telles que les mouvements de jeunesse juifs laïcs et les kiboutsim. Avant tout, elles font fonction de liant familial et de rendez-vous identitaires.

Pourquoi intégrer cette perspective historique est-il si difficile pour certains ? Peut-être parce que nous aimerions parfois avoir des certitudes, nous voudrions parfois pouvoir adhérer à des choses tangibles, à des « dieux concrets », représentés, immuables ; la tentation de l’idolâtrie est peut-être inhérente à la nature humaine, qui cherche à se rassurer. Ce faisant, la nature humaine se replie au lieu de se déployer, et prépare sa propre réduction comme le veau d’or qui finit en poussière. Elle aspire au contraire au déploiement et au redéploiement de la révélation du Sinaï, toujours mentionnée au présent dans les bénédictions de la Torah.

Mais où puiser la force de résister aux attraits des certitudes ?

Par sa répétition, le cycle des fêtes, le makhzor מחזור  – mot également employé pour désigner le rituel que vous tenez dans vos mains – nous inscrit dans un rythme rassurant. Il permet au jeune enfant de se représenter de mieux en mieux le passage des longues années de sa vie. Il permet aux plus âgés de prendre la mesure de la rapidité de la succession des ans.

Le Makhzor est un cycle d’un an, une année, Chana en hébreu שנה. Chana signifie à la fois « répéter pour apprendre »,  לשנןet « changer », לשנות. La racine de ce mot est « Hazar », « revenir », car les fêtes reviennent sans cesse, mais ce cycle s’inscrit dans une dynamique qui va de l’avant, le « chemin juif », la « halaHa » הלכה.

Effectivement, la tradition juive nous « fait marcher », et particulièrement à l’occasion des « trois fêtes de pèlerinage », les « chaloch régalim », שלוש רגלים, les « trois pieds » en traduction littérale. Pour nous faire avancer, elle nous demande de nous appuyer sur la régularité du pas, et si le pied qui peut nous mener loin porte le nom de regel, רגל, l’habitude est désigné de celui de « hergel », הרגל. Et bien que l’étymologie n’autorise pas ce rapprochement, mentionnons (au passage) que ces chemins sont pour nous ceux de la joie, que les « regalim » ont pour fonction de nous « régaler » ! Nous avons l’habitude de nous déplacer, et notre mouvement s’inscrit dans cette tradition du renouveau qui est la nôtre, en tant non que juifs « errants », mais que juifs voyageurs.

Après le cycle des fêtes vient celui du mois, du « Hodech », חודש du « renouvelé », puisque le mois renait chaque foi à nouveau en compagnie de la nouvelle lune, sans cesse semblable et sans cesse différente. Le chabat, שבת   dont le nom même signifie « arrêt », nous invite chaque semaine à la rupture d’un rythme quotidien, qui lui-même malgré son retour incessant s’inscrit dans le changement permanent comme le dit la prière du soir : « Eternel, tu renouvelles chaque jour et en permanence l’œuvre de création du monde. »

Que signifie donc notre rituel ? Comme le dit l’enfant « méchant » de PessaH, « Qu’est-ce que ce travail pour vous ? ». Pour nous, le retour de nos fêtes cycliques, de nos trois fêtes de pèlerinage, est une invitation sans cesse réitérée à nous abriter dans la chaleur des traditions séculaires pour nous délivrer des pressions du quotidien, et pour nous resituer dans un autre type de vulnérabilité : celui du partage des questions essentielles. Soutenus par le rythme rassurant de la communauté en prière, nous retrouvons l’audace de créer de nouveaux chemins de pensée. Sur cette « ancienne-nouvelle » terre, cette altneuland qu’est l’univers de la sagesse juive, nous nous tournons vers l’infini des possibles de l’humain, qui fait face à l’infinité des facettes du divin, représenté par un Dieu qui se donne pour nom : « Je serai ce que je serai ».

Qui peut savoir ce que nous deviendrons, chacun et chacune, ou ce que sera le peuple juif, dans l’avenir proche et lointain ? Mais nous avons au moins la certitude que cette identité en devenir perpétuel est sculptée par le meilleur de nous-mêmes à travers les siècles, grâce aux retrouvailles intenses et nourrissantes que nous ménage notre calendrier.

Le commentaire est-il tout puissant? Étude de Shavouot 5777

Commenter, remanier, « déraciner » le texte révélé, n’est-ce pas un acte sacrilège?
Notre tradition se fonde sur une conception très particulière du texte vivant et de son élaboration.
Remanier et commenter, provoquer et contredire, deviennent pour nous des actes fondateurs. Désacraliser un texte qui risquerait de devenir porteur d’idolâtrie, c’est lui restituer son statut réel. Nos questions sont le fondement de l’éternité du texte de la Torah.
Alors que nous commémorons le « don de la Torah au mont Sinaï » à Shavouot, nous commémorons également le don sans cesse renouvelé de la Torah, à chaque instant de nos vies.

 Office du soir : mardi 30 mai       18h45-19h15
Dîner et soirée d’étude               19h30-2h
Office du matin : mercredi 31 mai 10h-12h30
Inscription au dîner obligatoire auprès de Catherine Klein

(thématiques: mets lactés, gâteaux de légumes et tartes salées à grignoter, fruits et gâteaux au fromage, merci de prévoir avec Catherine pour convenir d’une participation adaptée).
Inscription à l’office du mercredi matin souhaitée, faites–nous savoir que nous pouvons compter sur vous pour le minian ! http://doodle.com/poll/renriqr9uzcq2uxu

19h30   Ouverture : Rabbin Chinsky                                                 Le commentaire est-il tout puissant?

Que Dieu a-t-il donné exactement sur le mont Sinaï? Tout le monde s’accorde pour dire qu’il a donné la Torah, mais quelle torah? Le pentateuque, repris par l’ensemble des traditions monothéistes? La torah orale, qui est au coeur de l’étude juive? Laquelle de ces deux torot devrait-elle avoir la préséance? Par quelle impertinence les rabbins de tous temps se permettent-ils de renouveler les commentaires ? Quelle est la légitimité de ces interprétations ? A travers cette petite séance introductive, nous présenterons les questions fondamentales qui s’alimenteront des conférences suivantes.                                                                                                     Début du repas

20h30   Jacques Neuburger                                                           Quand la Bible se commente elle-même!

Nous connaissons bien les  grands ouvrages classiques de commentaires du texte biblique  comme les midrashim ou les textes majeurs de discussion fondés sur la bible comme le Talmud de Babylone ou celui de Jérusalem. Mais dans quelle mesure les textes constituant notre Tanakh se répondent-ils les uns aux autres, instituant ainsi un dialogue au sein même de l’édifice biblique ? Dans quelle mesure pourrait-on dire que la Bible se commente elle-même ?                                                                                                                          Repas – suite

21h30   SimHa Neuburger                                    Talmud: La faute des pères retombe-t-elle sur les  fils?

La torah nous dit: les parents ont mangé du verjus et les enfants ont les dents agacées. Cela signifie-t-il que la faute des parents retombe systématiquement sur leurs enfants? Ce serait scandaleux, et fort heureusement, tel n’est pas le propos de la torah ni de la tradition juive. Nous étudierons au cours de cette séance les différentes sources de la torah et du talmud qui éclairent cette question.                                                  Sucré

22h30  Ann-Gael Attias                               Moyen-âge : La faute des mères retombe-t-elle sur les filles ?  

Les femmes sont-elles des tentatrices ? Sont-elles des épouses vertueuses ? Comment la femme s’est-elle transformée en « reine du foyer »? Le commentaire de la torah a longtemps eu un regard dur sur la femme « tentatrice ». Au moyen âge, l’interprétation rend sa place aux femmes! Les sages du moyen-âge ont une influence fondamentale sur cette évolution.

23h30  Conclusion:                                                                             Quel commentaire pour aujourd’hui?
Après cette présentation générale et ces quelques exemples, nous avons une vision plus claire de ce qu’est le commentaire de la Torah. Nous pouvons alors nous adresser à cette question fondamentale: Quelle est notre part personnelle dans la construction de la Torah? Comment, à travers-nous, ses valeurs peuvent-elles prendre leur essor? Quelle est la part juste et légitime de notre vision personnelle qui peut venir nourrir la réflexion bimillénaire autour de nos textes?                                                                         Thé, café, gâteaux
00h30   Hevroutot                                                    Etudes de textes divers proposés par les intervenants

Naomi, la solitaire accompagnée

Le livre de Ruth : approche pédagogique de la solitude et de la socialité – Bible et Pédagogie 5, c’est déjà dimanche prochain, à Nation/Ganénou. Pour les parents et tous ceux qui aiment la pédagogie.

Qu’est-ce que la solitude ? Qu’est-ce qui nous rend solitaires ? Noémie  a tout perdu dans une terre lointaine, avant de retrouver du lien personnel et du lien social. Que signifie notre attachement social ? Comment réagir quand on est isolé ? Comment rester ouvert au lien quand on pourrait sombrer dans la détresse ? Ce n’est pas chose facile. Le triomphe sur la solitude, c’est l’une des portes d’entrée vers un monde de paix et de justice, symbolisée par le commencement de la lignée du Roi David.

En accueillant l’autre, Noémie accède à un retour dans la société qui est la sienne.

Comment réagissons-nous face à ces questions ? Nous laissons-nous toucher par l’histoire de Noémie de de Ruth ? En racontant cette histoire simple, sommes-nous capables de partager cela avec nos enfants ?

(Attention, le texte suivant est repris de la traduction en français par le rabbinat. Le texte biblique ne doit pas être statique et les traductions ont tendance à appauvrir. Nous vous invitons à participer à l’étude juive dans le respect de sa nature : en face à face, en Hévrouta, avec la compagnie d’un maître.  Merci.)

Pour étudier avec nous à Ganénou-Nation ce dimanche de 10h (accueil à 9h30) à 11h15, contactez Raffaella ou répondez à cet article en commentaire.

I 1 A l’époque où gouvernaient les Juges, il y eut une famine dans le pays; un homme quitta alors Bethléem en Juda pour aller séjourner dans les plaines de Moab, lui, sa femme et ses deux fils. 2 Le nom de cet homme était Elimélec, celui de sa femme Noémi; ses deux fils s’appelaient Mahlon et Kilion; c’étaient des Ephratites de Bethléem en Juda. Arrivés sur le territoire de Moab, ils s’y fixèrent. 3 Elimélec, l’époux de Noémi, y mourut, et elle resta seule avec ses deux fils. 4 Ceux-ci épousèrent des femmes moabites, dont l’une s’appelait Orpa et l’autre Ruth; et ils demeurèrent ensemble une dizaine d’années. 5 Puis Mahlon et Kilion moururent à leur tour tous deux, et la femme resta seule, privée de ses deux enfants et de son mari. 6 Elle se disposa alors, ainsi que ses brus, à abandonner les plaines de Moab; car elle avait appris dans les plaines de Moab que l’Eternel, s’étant ressouvenu de son peuple, lui avait donné du pain. 7 Elle sortit donc de l’endroit qu’elle avait habité, accompagnée de ses deux brus; mais une fois qu’elles se furent mises en route pour revenir au pays de Juda, 8 Noémi dit à ses deux brus: « Rebroussez chemin et rentrez chacune dans la maison de sa mère. Puisse le Seigneur vous rendre l’affection que vous avez témoignée aux défunts et à moi! 9 Qu’à toutes deux l’Éternel fasse retrouver une vie paisible dans la demeure d’un nouvel époux! » Elle les embrassa, mais elles élevèrent la voix en sanglotant, 10 et lui dirent: « Non, avec toi nous voulons nous rendre auprès de ton peuple. » 11 Noémi reprit: « Rebroussez chemin, mes filles; pourquoi viendriez-vous avec moi? Ai-je encore des fils dans mes entrailles, qui puissent devenir vos époux? 12 Allez, mes filles, retournez-vous-en, car je suis trop âgée pour être à un époux. Dussé-je même me dire qu’il est encore de l’espoir pour moi, que je pourrais appartenir cette nuit à un homme et avoir des enfants, 13 voudriez-vous attendre qu’ils fussent devenus grands, persévérer dans le veuvage à cause d’eux et refuser toute autre union? Non, mes filles, j’en serais profondément peinée pour vous, car, Ia main du Seigneur s’est appesantie sur moi. » 14 De nouveau elles élevèrent la voix et sanglotèrent longtemps; puis Orpa embrassa sa belle-mère, tandis que Ruth s’attachait à ses pas. 15 Alors Noémi dit: « Vois, ta belle-sœur est retournée à sa famille et à son dieu; retourne toi aussi et suis ta belle-sœur. » 16 Mais Ruth répliqua: « N’insiste pas près de moi, pour que je te quitte et m’éloigne de toi; car partout où tu iras, j’irai; où tu demeureras, je veux demeurer; ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu; 17 là où tu mourras, je veux mourir aussi et y être enterrée. Que l’Eternel m’en fasse autant et plus, si jamais je me sépare de toi autrement que par la mort! » 18 Noémi, voyant qu’elle était fermement décidée à l’accompagner, cessa d’insister près d’elle. 19 Elles marchèrent donc ensemble jusqu’à leur arrivée à Bethléem. Quand elles entrèrent à Bethléem, toute la ville fut en émoi à cause d’elles, et les femmes s’écrièrent: « N’est-ce pas Noémi? » 20 Elle leur dit: « Ne m’appelez plus Noémi, appelez-moi Mara, car l’Eternel m’a abreuvée d’amertume. 21 Je suis partie d’ici comblée de biens, et le Seigneur me ramène les mains vides. Pourquoi me nommeriez-vous Noémi, alors que l’Eternel m’a humiliée et que le Tout-Puissant m’a infligé des malheurs? » 22 C’est ainsi que Noémi était revenue des plaines de Moab, accompagnée de sa bru, Ruth la Moabite. Le moment de leur arrivée à Bethléem coïncidait avec le début de la moisson des orges.

II 1 Or, Noémi se connaissait un parent de son mari, un homme considérable par sa richesse, de la famille d’Elimélec, et qui se nommait Booz. 2 Ruth la Moabite dit un jour à Noémi: « Je voudrais aller dans les champs glaner des épis à la suite de celui qui me ferait bon accueil. » Noémi lui répondit: « Va, ma fille. » 3 Elle alla donc et s’en vint glaner dans un champ derrière les moissonneurs; le hasard l’avait conduite dans une pièce de terre appartenant à Booz, de la famille d’Elimélec. 4 Voilà que Booz arrivait justement de Bethléem; il dit aux moissonneurs:  » Que le Seigneur soit avec vous! » Et eux de répliquer: « Le Seigneur te bénisse! » 5 Booz demanda à son serviteur qui dirigeait les moissonneurs: « A qui cette jeune fille? » 6 Le serviteur chargé de surveiller les moissonneurs répondit: « C’est une jeune fille moabite, celle qui est venue avec Noémi des plaines de Moab. 7 Elle nous a dit: Je voudrais glaner et recueillir des épis près des tas de gerbes, à la suite des moissonneurs. Ainsi elle est venue, et elle se trouve ici depuis le matin jusqu’à présent, tant son séjour à la maison a été de courte durée. » 8 Booz dit alors à Ruth: « Entends-tu, ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ, et ne t’éloigne pas d’ici; attache-toi de la sorte aux pas de mes jeunes servantes. 9 Aie les yeux fixés sur le champ qu’elles moissonneront et marche à leur suite; j’ai bien recommandé aux jeunes gens de ne pas te molester; si tu as soif, va où sont les vases et bois de ce que les jeunes gens auront puisé. » 10 Ruth se jeta la face contre terre, se prosterna et lui dit: « Comment ai-je pu trouver grâce à tes yeux, pour que tu t’intéresses à moi, qui suis une étrangère? » 11 Booz lui répliqua en disant: « On m’a fidèlement rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère après la mort de ton mari: que tu as quitté ton père, ta mère et ton pays natal pour te rendre auprès d’un peuple que tu ne connaissais ni d’hier ni d’avant-hier. 12 Que l’Eternel te donne le prix de ton œuvre de dévouement! Puisses-tu recevoir une récompense complète du Seigneur, Dieu d’Israël, sous les ailes duquel tu es venue t’abriter! »

IV 11 Tout le peuple qui se trouvait à la porte et les anciens répondirent: « Nous sommes témoins! Que l’Eternel rende l’épouse qui va entrer dans ta maison semblable à Rachel et à Léa, qui ont édifié à elles deux la maison d’Israël! Toi-même, puisses-tu prospérer à Efrata et illustrer ton nom à Bethléem! 12 Que ta maison soit comme la maison de Péréç, que Tamar enfanta à Juda, grâce aux enfants que le Seigneur te fera naître de cette femme! » 13 Booz épousa donc Ruth, elle devint sa compagne et il cohabita avec elle. L’Eternel accorda à Ruth le bonheur de devenir mère: elle mit au monde un fils. 14 Alors les femmes dirent à Noémi: « Loué soit l’Eternel qui, dès ce jour, ne te laisse plus manquer d’un défenseur! Puisse son nom être illustre en Israël! 15 Puisse-t-il devenir le consolateur de ton âme, l’appui de ta vieillesse, puisqu’aussi bien c’est ta bru qui l’a mis au monde, elle qui t’aime tant et qui est meilleure pour toi que sept fils! » 16 Noémi prit le nouveau-né, le mit sur son giron et se chargea de lui donner ses soins. 17 Et les voisines désignèrent l’enfant en disant: « Un fils est né à Noémi. » Et elles l’appelèrent Obed. Celui-ci devint le père de Jessé, père de David. 18 Or, voici quels furent les descendants de Péréç: Péréç engendra Héçron; 19 Héçron engendra Râm et Râm engendra Amminadab; 20 Amminadab engendra Nahchon et Nahchon engendra Salmâ; 21 Salmâ engendra Booz et Booz engendra Obed; 22 Obed engendra Jessé, et Jessé engendra David.

(texte tiré de http://sefarim.fr/)

Texte à télécharger en cliquant sur le lien suivant: pedagogie 5777 -5 Ruth Noemie

8 petits cadeaux de PessaH

Bonjour à toutes et à tous,

Le seder approche, et voici quelques petits cadeaux préalables à destination de ceux et celles qui partent en vacances, qui font le seder chez eux, qui veulent adapter leur seder aux enfants ou aux adultes… N’hésitez pas à partager vos propres idées dans les commentaires!

 

  1. Hagada courte et très simplifiée que vous pouvez télécharger ici: hagada simplissime à télécharger
  2. Une vidéo qui vous montre comment utiliser cette hagada et comment apprendre les chants:
  3. Offices de PessaH à la synagogue: Explications, précisions et inscriptions
  4. Recueil de textes pour enrichir votre seder: Ouvrir la porte à l’inattendu            André Néher, L’Exil de la parole p.58 et s., Description du plat du Seder          Léo Cohn, Alors seulement assez pour nous !       Edmond Fleg, Renoncer au Hamets, renoncer à la violence      Floriane Chinsky, 14 étapes pour une libération            Floriane Chinsky, Tout ce qui me suffit         Floriane Chinsky, Télécharger ce document à imprimer sur ce lien: pensées pour pessaH
  5. Texte de la hagada intégral (Bloch) telecharger ici
  6. Chants en translittération pour que chacun puisse suivre: Chants du seder
  7. Midrach illustré: différentes visualisations des 4 enfants à imprimer pour que vos invités de tous âges et de toutes origines puissent discuter des différences entres les êtres humains et également de nos points communs: 4-enfants
  8. Tableau pour compter le Omer et avancer pas à pas jusqu’à Chavouot:compter le omer

Bons préparatifs et chabbat chalom!

PessaH et Shavouot sont à nos portes!

Le calendrier juif nous permet de marquer les grands temps de l’année, et de nous retrouver dans l’ambiance spéciale de nos fêtes, qui ont chacune leur spécificité.

Prochains offices de fête

Les offices de fête sont :
Pour le soir : des offices très courts, d’une demi-heure en général, une bonne occasion d’amener les enfants.
Pour le matin : des offices qui reprennent des éléments particuliers aux fêtes, et plus spécialement nos beaux chants du Hallel, une lecture de la Torah et de la haftara particulière. On y récite le Yzkor à la mémoire de nos chers disparus.

Ceux qui savent déjà qu’ils seront présents rendent un grand service à la communauté en s’inscrivant sur le doodle suivant: Je participerai à certains offices des fêtes, merci d’avance à toutes et à tous.

PessaH 1 :
lundi 10/04 de 18h45 à 19h15, accueil dés 18h15 avec une petite étude sur la fête
mardi 11/04 de 10h à 12h30, accueil à 9h45
• Torah: préparatifs du pessaH de la sortie d’Egypte
• Haftara: préparatifs du pessaH de l’entrée en Israël
• Lecture Biblique : début du cantique des cantiques

PessaH 7 :
Dimanche 16/04 de 18h45 à 19h15, accueil à 18h15 pour ceux qui le souhaitent avec une petite étude sur la fête
Lundi 17/04 de 10h à 12h30, accueil à 9h45
• Torah: chant de Moïse et de Myriam à l’ouverture de la mer
• Haftara: chant de délivrance de David
• Lecture Biblique : fin du cantique des cantiques

Shavouot :
Mardi 30/05 de 18h45 à 19h15, accueil à 18h30 pour ceux qui le souhaitent, l’office sera suivi d’un repas de fête (s’inscrire auprès de Catherine) et d’une veillée d’étude
Mercredi 31/05 de 10h à 12h, accueil à 9h45
• Torah : les dix commandements
• Haftara : la vision d’Ezekiel
• Lecture Biblique : le livre de Ruth

Esther, l’humble reine qui défie les puissants

Le livre d’Esther : approche pédagogique de la relation à l’autorité – Bible et Pédagogie 4, c’est déjà dimanche prochain, à Nation/Ganénou. Pour les parents et tous ceux qui aiment la pédagogie.

Comment réagir au pouvoir et à l’autorité ? Faut-il se soumettre ? Faut-il se révolter ? Comment rester soi-même malgré la pression extérieure ? Vachti, Mardochée, Aman, Esther, ont-ils raisons de se soumettre et de se révolter ? Outre le modèle d’oppression directe du roi, quels autres modèles existent-ils dans la Méguila d’Esther ? La manipulation ? La collaboration ?

A quels types de transactions relationnelles adhérons-nous dans les différents domaines de nos vies ? Dans notre rapport pédagogique avec nos enfants ? Quel modèle parental leur offrons-nous ? Comment réagissent-ils à cette histoire de danger, de violence, de solidarité et de transmission ?

La méguila d’Esther, au-delà de l’aspect ludique des déguisements, des chants, du bruit au nom d’Aman, est l’occasion de réexaminer notre rapport à l’autorité et de partager cela de façon très profonde avec nos enfants.

(Attention, le texte suivant est repris de la traduction en français par le rabbinat. Le texte biblique ne doit pas être statique et les traductions ont tendance à appauvrir. Nous vous invitons à participer à l’étude juive dans le respect de sa nature : en face à face, en Hévrouta, avec la compagnie d’un maître.  Merci.)

Pour étudier avec nous à Ganénou-Nation ce dimanche de 10h (accueil à 9h30) à 11h15, contactez Raffaella ou répondez à cet article en commentaire.

I 10 Le septième jour, comme le cœur du roi était mis en liesse par le vin, il ordonna à Mehouman, Bizzeta, Harbona, Bigta, Abagta, Zêtar et Carcas (les sept eunuques qui étaient de service auprès du roi Assuérus), 11 d’amener devant le roi la reine Vasthi, ceinte de la couronne royale, dans le but de faire voir sa beauté au peuple et aux grands; car elle était remarquablement belle. 12 Mais la reine Vasthi refusa de se présenter, suivant l’ordre du roi transmis par les eunuques. Le roi en fut très irrité, et sa colère s’enflamma. 13 Puis le roi, s’adressant aux sages, initiés à la connaissance des temps car c’est ainsi que les affaires du roi étaient portées devant ceux qui connaissent la loi et le droit; 14 et ceux qui l’approchaient de plus près, c’étaient Carchena, Chêtar, Admata, Tarchich, Mérés, Marsena, Memoukhan, les sept seigneurs qui avaient accès auprès de la personne du roi et tenaient le premier rang dans le royaume 15 le roi demanda quel traitement méritait, d’après la loi, la reine Vasthi, pour avoir désobéi à l’ordre du roi Assuérus, communiqué par les eunuques. 16 Alors Memoukhan s’exprima ainsi devant le roi et les seigneurs: « Ce n’est pas seulement envers le roi que la reine Vasthi s’est rendue coupable, mais encore contre tous les grands et contre toutes les nations qui peuplent les provinces du roi Assuérus; 17 car l’incident de la reine, venant à la connaissance de toutes les femmes, aura pour effet de déconsidérer leurs maris à leurs yeux, puisqu’on dira: « Le roi Assuérus avait donné ordre d’amener la reine Vasthi en sa présence, et elle n’est pas venue! » 18 Et aujourd’hui même, les grandes dames de Perse et de Médie, qui ont appris l’incident de la reine, en parleront à tous les dignitaires du roi, et de là naîtront force avanies et querelles irritantes. 19 Si donc tel est le bon plaisir du roi, qu’un rescrit royal, émané de lui et consigné dans les lois de Perse et de Médie, de façon à ne pouvoir être rapporté, dispose que Vasthi ne paraîtra plus devant le roi Assuérus, et que sa dignité royale sera conférée par le roi à une autre femme valant mieux qu’elle. 20 L’ordonnance que rendra le roi sera connue dans tout son royaume, qui est si vaste, et alors toutes les femmes témoigneront du respect à leurs maris, du plus grand au plus petit. » 21 Cet avis parut excellent aux yeux du roi et des seigneurs, et le roi agit conformément aux paroles de Memoukhan. 22 Il expédia des lettres dans toutes les provinces royales, dans chaque province selon son système d’écriture et dans chaque peuplade selon son idiome, [pour ordonner] que tout homme serait maître dans sa maison et s’exprimerait dans la langue de sa nation.

II 5 Or, à Suse, la capitale, vivait un homme originaire de Judée, portant le nom de Mardochée, fils de Yair, fils de Séméi, fils de Kich, de la tribu de Benjamin. 6 II avait été déporté de Jérusalem avec les captifs emmenés de Jérusalem en même temps que Ieconia, roi de Juda, par Nabuchodonosor, roi de Babylone. 7 Il était le tuteur de Hadassa, c’est-à-dire d’Esther, fille de son oncle, qui n’avait plus ni père ni mère; cette jeune fille était belle de taille et belle de visage. A la mort de son père et de sa mère, Mardochée l’avait adoptée comme sa fille. 8 Lors donc que furent publiés l’ordre du roi et son édit et qu’on réunit nombre de jeunes filles à Suse, la capitale, sous la direction de Hêgaï, Esther fut, elle aussi, emmenée au palais du roi et confiée à la direction de Hêgaï, gardien des femmes. 9 La jeune fille lui plut beaucoup et gagna ses bonnes grâces; aussi s’empressa-t-il de lui procurer les objets nécessaires à sa toilette et à son entretien, ainsi que les sept suivantes que devait lui fournir la maison du roi, et il lui témoigna, à elle et à ses suivantes, une faveur exceptionnelle dans le harem. 10 Esther n’avait fait connaître ni son peuple, ni son origine, Mardochée lui ayant recommandé de n’en rien faire. 11 Et chaque jour Mardochée arpentait les abords de la cour du harem, pour s’informer du bien-être d’Esther et de ce qui advenait d’elle…22 Mardochée eut connaissance du complot et en informa la reine Esther, qui en fit part au roi au nom de Mardochée. 23 Une enquête fut ouverte, qui confirma la chose; les deux [coupables] furent pendus à une potence, et le fait fut consigné dans le livre des annales, en présence du roi.

III 1 A la suite de ces événements, le roi Assuérus éleva Aman, fils de Hamedata, l’Agaghite, en l’appelant à la plus haute dignité, et lui attribua un siège au-dessus de tous les seigneurs attachés à sa personne. 2 Tous les serviteurs du roi, admis à la cour royale, s’agenouillaient et se prosternaient devant Aman, car tel était l’ordre donné par le roi en son honneur; mais Mardochée ne s’agenouillait ni ne se prosternait. 3 Les serviteurs du roi, admis à la cour royale, dirent à Mardochée: « Pourquoi transgresses-tu l’ordre du roi? » 4 Comme ils lui faisaient cette observation jour par jour sans qu’il en tînt compte, ils dénoncèrent le fait à Aman, pour voir si les propos de Mardochée auraient quelque valeur; car il leur avait raconté qu’il était juif. 5 Aman, s’apercevant que Mardochée ne s’agenouillait ni se prosternait devant lui, fut rempli d’une grande colère. 6 Mais il jugea indigne de lui de s’en prendre au seul Mardochée, car on lui avait fait savoir de quelle nation il était. Aman résolut donc d’anéantir tous les juifs établis dans le royaume d’Assuérus, la nation entière de Mardochée. 7 Le premier mois, qui est le mois de Nissan, dans la douzième année du règne d’Assuérus, on consulta le POUR, c’est-à-dire le sort, devant Aman, en passant d’un jour à l’autre et d’un mois à l’autre jusqu’au douzième mois, qui est le mois d’Adar. 8 Puis Aman dit au roi Assuérus: « Il est une nation répandue, disséminée parmi les autres nations dans toutes les provinces de ton royaume; ces gens ont des lois qui diffèrent de celles de toute autre nation; quant aux lois du roi, ils ne les observent point: il n’est donc pas de l’intérêt du roi de les conserver. 9 Si tel est le bon plaisir du roi, qu’il soit rendu un ordre écrit de les faire périr, et moi, je mettrai dix mille kikkars d’argent à la disposition des agents [royaux] pour être versés dans les trésors du roi. » 10 Le roi ôta son anneau du doigt et le remit à Aman, fils de Hamedata, l’Agaghite, le persécuteur des juifs. 11 Et le roi dit à Aman: « Je t’abandonne à la fois l’argent et cette nation, dont tu feras ce que bon te semblera. »

IV 12 Les paroles d’Esther ayant été communiquées à Mardochée, 13 celui-ci dit de porter cette réponse à Esther: « Ne te berce pas de l’illusion que, seule d’entre les juifs, tu échapperas au danger, grâce au palais du roi; 14 car si tu persistes à garder le silence à l’heure où nous sommes, la délivrance et le salut surgiront pour les juifs d’autre part, tandis que toi et la maison de ton père vous périrez. Et qui sait si ce n’est pas pour une conjoncture pareille que tu es parvenue à la royauté? » 15 Alors Esther fit porter cette réponse à Mardochée: 16 « Va rassembler tous les juifs présents à Suse, et jeûnez à mon intention; ne mangez ni ne buvez pendant trois jours ni jour ni nuit moi aussi avec mes suivantes, je jeûnerai de la même façon. Et puis je me présenterai au roi, et si je dois périr, je périrai! » 17 Mardochée se retira et exécuta strictement ce que lui avait ordonné Esther.

V 7 Esther répliqua et dit: « Ma demande et ma requête, les voici: 8 si j’ai trouvé grâce aux yeux du roi et s’il plaît au roi d’agréer ma demande et d’accéder à ma requête, que le roi veuille se rendre avec Aman au festin que je veux leur préparer, et demain je me conformerai à la volonté du roi. »

VI 7 Aman répondit donc au roi: « S’il est un homme que le roi ait à cœur d’honorer, 8 qu’on fasse venir un vêtement royal qu’a porté le roi et un cheval que le roi a monté et sur la tête duquel figure une couronne royale; 9 que l’on confie le vêtement et le cheval à l’un des seigneurs du roi, des hauts dignitaires, pour qu’on mette le vêtement à l’homme que le roi veut honorer, qu’on le promène sur le cheval par la grande place de la ville, en le faisant précéder de cette proclamation: « Voilà ce qui se fait pour l’homme que le roi veut honorer! » 10 Va vite, dit le roi à Aman, prendre le vêtement et le cheval dont tu as parlé, et fais comme tu as dit à l’égard du juif Mardochée, qui est assis à la porte du roi; n’omets aucun détail de tout ce que tu as proposé. »

VII 1 Le roi et Aman vinrent donc s’asseoir au festin avec la reine Esther. 2 Et le second jour encore, le roi dit à Esther pendant le festin, à l’heure du vin: « Fais connaître ta demande; reine Esther, et elle te sera accordée; dis ce que tu souhaites: quand ce serait la moitié du royaume, tu l’obtiendrais. » 3 La reine Esther répondit en ces termes: « Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, et si tel est le bon plaisir du roi, puisse-t-on, à ma demande, me faire don de la vie et, à ma requête, sauver mon peuple! 4 Car nous avons été vendus moi-même et mon peuple, pour être détruits, exterminés, anéantis. Si du moins nous avions été vendus pour être esclaves ou servantes, j’aurais gardé le silence; asurément le persécuteur n’a pas le souci du domage causé au roi. 5 Le roi Assuérus se récria et dit à la reine Esther: « Qui est-il, où est-il, celui qui a eu l’audace d’agir de la sorte? 6 Cet homme, répliqua Esther, cruel et acharné; c’est ce méchant Aman que voilà! »

IX 20 Mardochée mit par écrit ces événements et expédia des lettres à tous les juifs, proches ou éloignés, dans toutes les provinces du roi Assuérus, 21 leur enjoignant de s’engager à observer, année par année, le quatorzième jour du mois d’Adar et le quinzième jour, 22 c’est-à-dire les jours où les juifs avaient obtenu rémission de leurs ennemis, et le mois où leur tristesse s’était changée en joie et leur deuil en fête à en faire des jours de festin et de réjouissances et une occasion d’envoyer des présents l’un à l’autre et des dons aux pauvres. 23 Les juifs érigèrent en coutume ce qu’ils avaient commencé de faire et ce que Mardochée leur avait recommandé par écrit; 24 car Aman, fils de Hamedata, l’Agaghite, persécuteur de tous les juifs, avait formé le dessein d’anéantir les juifs et consulté le Pour, c’est-à-dire le sort, à l’effet de les perdre et de les détruire; 25 et quand la chose parvint à la connaissance du roi, il donna l’ordre écrit que le mauvais dessein qu’Aman avait conçu contre les juifs retombât sur sa tête et qu’on le pendît, lui et ses fils, au gibet. 26 C’est pourquoi on appela ces jours-là POURIM, du nom de Pour; et c’est pourquoi aussi, en vertu de toutes les instructions de cette missive, de tout ce qu’ils avaient vu eux-mêmes et de ce qui leur était advenu, 27 les juifs reconnurent et acceptèrent pour eux, pour leurs descendants et pour tous ceux qui se rallieraient à eux l’obligation immuable de fêter ces deux jours-là, suivant la teneur des écrits et à la date fixée, année par année, 28 de commémorer et de célébrer ces jours de génération en génération, dans chaque famille, dans chaque province et dans chaque ville, et de ne pas laisser disparaitre ces jours de Pourim du milieu des juifs ni s’en effacer le souvenir du milieu de leurs descendants.

(texte tiré de http://sefarim.fr/)

Texte à télécharger en cliquant sur le lien suivant: pedagogie 5777 -4 Esther