Il nous arrive de recevoir des cadeaux dont nous ne voulons pas, et même parfois des « cadeaux » dont nous ne voulons pas. Parfois pour des raisons personnelles, parfois parce que ces cadeaux sont « nocifs » pour nous. L’expression « cadeau empoisonné » en témoigne. Une Térouma, c’est un don au temple, notre paracha nous raconte comment donner et recevoir dans le respect de ce que nous voulons vraiment. Karpman, Moïse, Rabbi Akiva et Rabbi Chimon bar YoHaï seront au rendez-vous!
Notre Paracha, Térouma, est la septième du livre de l’Exode. La Bible nous propose une réflexion hebdomadaire à travers la Paracha de la semaine. Enrichissez nous de vos remarques et questions à la fin de la vidéo, pour donner tout son sens à notre étude de la Torah.
Paracha Terouma Sur Un Pied 2016: Où Dieu habite-t-il ?
Il semble aller de soi que nous devons respecter la loi. La réciproque n’est-elle pas également exacte? La loi elle aussi ne doit-elle pas nous respecter? Cette question universelle s’applique évidemment également à la loi juive: Est-elle rigide, rigoureuse, « divine » et absolue, comme la présentent certains ou est-elle au contraire vivante, vibrante, inspirante et en dialogue? Dans cette petite vidéo, nous préciserons quelques points importants à ce sujet. Et pour vous, qu’en est-il? Les règles vous inspirent-elles de l’obéissance, de la révolte, des réflexions?
Pourquoi surnommons-nous Moïse: « Moïse notre maître » et non pas « Moïse notre sauveur »? De quelle façon Pharaon voulait-il détruire les hébreux? Que signifie l’expression « souffle court » dans la pensée juive? Toutes ces questions seront abordées, pour nourrir une question plus général: Quel est notre rapport au travail, sommes-nous libres, et pouvons-nous le devenir/le rester?
Bien sûr, tout rapport avec l’actualité serait purement fortuit…
Sur un pied 2015 ! Parasha Chemot : l’Alliance est-elle féminine ou masculine ? (Myriam, Yoheved, résistance des sages femmes, talmud sota, amram les divorces, il écoute sa fille, c’est sa force, l’alliance hommes femmes et toutes catégories sociales sauve les hébreux, est le germe de la délivrance, myriam prophétesse)
La peur permet aux animaux de s’éloigner rapidement des situations de danger, elle est favorisée sur la confiance par notre instinct de survie.
Pourtant, notre humanité se caractérise par la capacité d’agir comme Juda, de prendre des risques pour vérifier par nous-mêmes l’étendue de notre champ d’action, pour notre propre intérêt mais aussi dans l’intérêt des autres.
Dans les périodes difficiles, des textes comme « LéHa Dodi » nous incitent à devenir nous-même des abris pour les autres, comme Joseph l’a été dans sa prison, comme Juda l’est en prenant la défense de Benjamin.
Dans notre Paracha de la semaine, la Torah nous invite à nous poser ces questions. La lecture juive de la bible nous invite à nous interroger.
Sur un pied 2015: Comment recréer la fraternité ( Joseph, la mise en scène de l’épreuve, la téchouva selon Maïmonide )
Nous sommes tous d’accord pour valoriser la gentillesse. Mais parfois, d’autres idées se cachent derrière ce mot. Et dans notre paracha, il faut bien le dire, Joseph n’est vraiment pas « gentil ».
Pourquoi ment-il à ses frères? Pourquoi les accuse-t-il injustement? Pourquoi met-il Siméon en prison? Pourquoi reste-t-il absent auprès de son père? Non, ce ne sont pas là des actes « gentils »!
Au delà des étiquettes que l’on colle sur les personnes, « il est gentil », « elle est méchante », nous avons tous la capacité d’accéder à une vraie prise de responsabilité, de dépasser les jugements temporaires que certains pourraient porter sur nous, pour mettre en place un cadre qui recréée une vraie solidarité, comme Joseph.
Dans notre Paracha de la semaine, la Torah nous invite à nous poser ces questions. La lecture juive de la bible nous invite à nous interroger.
Ni ĉiuj konsentas taksi bonkorecon. Sed kelkfoje aliaj ideoj kaŝas malantaŭ ĉi tiu vorto. Kaj en nia parsha, oni devas diri, Joseph vere ne estas « bona ».Kial li kuŝas al siaj fratoj? Kial li akuzas ilin maljuste? Kial li metis Simeon en malliberejo? Ne, ĉi tiuj ne estas « belaj » agoj!
Épisodes des années précédentes:
Sur un pied 2015: Paracha de la semaine Mikets: Comment façonner la réalité? ( Remédier au problème ou créer une réalité qui exclut le problème, les prophéties auto-réalisatrice et l’exemple de la pénurie, le conte des chaudoudoux, la connivence de Jacob et Joseph, accepter les moments d’impuissance et utiliser les moments de liberté. )
Sur un pied 2016: Paracha de la semaine Mikets: Osnat la convertie, au secours du Roi David? ( Osnat convertie, et juste, reconnue par Jacob, sauveuse de Joseph, les 9 femmes qui défendent l’honneur des convertis, Niemoller, passer d’une position de faiblesse à une position de force, « en toi trouverons refuge tous les pauvres de mon peuple »)
Version écrite:
La gentillesse, c’est bien. Mais qu’est-ce exactement que la gentillesse et la méchanceté ? Ces deux mots ne sont-ils pas souvent utilisés pour stigmatiser des personnes, en leur attribuant des étiquettes ? « Il est méchant », « elle n’est pas gentille », sont des jugements portés sur la personne, qui font partie d’un langage de « propagande » et non pas d’un message rationnel. Ces expressions évitent à la personne qui les emploie de prendre ses responsabilités, de dire « je ». De dire « je n’aime pas quand untel fait telle chose », « je me sens pris de cours quand untelle agit de telle façon ». Ce langage est donc utile pour développer un rapport de force fondé sur le lavage de cerveau et le lashon hara.
Ceux qui préfèrent promouvoir la paix et la compréhension mutuelle, en revanche, s’engagent contre ce type de pratiques, et préfèrent un langage précis et responsable, qui permet d’accéder à des solutions concrètes. En communication non violente, celui qui parle prend la responsabilité de ses sentiments sans la faire porter sur les autres. Il dit « je », il dit « je me sens de telle et telle façon », parce que « j’ai besoin de telle ou telle chose », « tu » n’es pas méchant (ni gentil), mais tes actions, quand « je » les observe, suscitent en moi des réactions dont je souhaite parler. Chaque fois que nous ressentons le besoin de dire « il est – insensible, incontrôlable, infantile… » interrogeons-nous : d’où vient cette tendance en moi ? Comment puis-je la contrer ?
Dans notre paracha, Mikets, Joseph n’est pas du tout gentil. Il ment à ses frères, il les manipule, il met l’un d’eux injustement en prison.
Mais il ne se plaint pas, il ne les juge pas, il ne les stigmatise pas, il les « reconnait », le midrach rabba dit « il les reconnait comme étant ses frères », il est dans la fraternité.
Il reconnait leur fraternité, et également le fossé créé entre eux par leur acte de malveillance, des années auparavant, quand ils voulaient le tuer et l’ont vendu comme esclave. Sachant cela, comment être « gentil » ? Il faut d’abord combler le fossé, et Joseph s’y emploie. Avec de l’amour et de l’intelligence, pas avec de la bonne conscience. Dans notre paracha, Joseph reproduit une situation de conflit d’intérêt entre les frères pour voir si, cette fois, ils seront égoïstes vis-à-vis de Benjamin (comme avec lui quand il était enfant) ou s’ils seront solidaires et protecteurs.
Joseph monte le piège, et Jacob le soutient :
Selon béréchit rabba, il a une intuition que Joseph est vivant et lié à la famine de l’Egypte (42 :1), et quand il envoie Benjamin il souhaite non seulement le retour de Benjamin mais aussi de « l’autre » frère, c’est-à-dire de Joseph selon le midrach rabba, il force ses enfants à prendre leur responsabilités en les envoyant en Egypte puis en prenant leurs responsabilités vis-à-vis de Benjamin.
Joseph monte le piège, les frères évoluent :
Ils s’entre-regardent les uns les autres (42 :1), ils disent « nous sommes tous fils d’un seul homme » et reconnaissent leur unité (et selon beréchit rabba cela inclut Joseph), ils disent « nous sommes 12 frères » et insinuent toujours selon le midrach qu’ils sont maintenant à la recherche de Joseph exactement comme Joseph était à la recherche de ses frères (Gen 37 :16), ils sont prêts à le délivrer à tout prix, à payer une rançon pour lui, ou même à se battre et risquer leurs vies pour le libérer. Ils affirment leur solidarité entre frères et avec la génération précédente (jacob) et suivante (leurs enfants (43 :8).
Pour conclure, reprenons la prière finale de Jacob : Que El Chadaï nous donne de la miséricorde, une infinie bienveillance. Cette infinie bienveillance puise sa force dans la puissance, une relation à la justice qui dépasse les « jugements moraux » « tu es gentil », « tu es méchant » que s’adressent les enfants dans la cour de l’école. Une relation à la justice qui nous permet de voir, de nous comprendre à distance comme Jacob et Joseph, pour « aplanir le chemin » devant ceux qui en ont besoin, comme les frères de Joseph. Isaïe 60 :10 solou solou hamessila : aplanissez aplanissez le chemin, enlevez-en les pierres.
Faire tourner la toupie le plus longtemps possible
Distribuer un bonbon à chacun, puis chacun lance la toupie à son tour. Quand on tombe sur une lettre, on dit son nom, le mot auquel elle correspond en hébreu, et on applique la règle liée à la lettre
Le Jeu de « sevivon »
La chanson « sevivon sov sov » a une structure très simple. On peut l’utiliser pour faire des phrases. Elle devient alors « raachanim rach rach rach » ou « hanissim, waow waow waow », ce qui peut donner des résultats assez amusants. On peut recomposer des chansons à sa guise, ou en utilisant les faces de la toupie comme élément aléatoire.
Le Jeu de « Hanouka Hag yafé »
La chanson « Hanouka Hag Yafé » permet également de reproduire sa structure, avec des significations différentes, voici un petit tableau qui ouvre différentes possibilités.
La Hévrouta
Etudier un peu autour de la Hanoukia, c’est un moment privilégié. Ce petit texte du talmud introduit la notion de maHloket : désaccord dans le respect, qui est un thème de discussion intéressant. Peut-on s’aimer et agir ensemble même quand on n’est pas d’accord ? Bon thème de discussion dés que la maturité de l’enfant le permet. Autre thème de débat : à votre avis, faut-il allumer comme Hillel, comme Chamaï, ou selon les méthodes plus simples que propose le Talmud ? Lisez le texte, expliquez-le, puis, que le débat commence !
En français et en hébreu, accompagnés d’explications sur les chants, les vidéos vous guident pour mettre de la musique autour de l’allumage des bougies.
Au programme: « Mon père m’a donné une toupie », « j’ai planté un arbre », « nous sommes venus chasser les ténèbres », « lève la tête ».
Mon père m’a donné une toupie, une jolie toupie
Aba hévi li sévivon, li sévivon yafé
C’est pour quoi faire cette toupie ? C’est pour la fête de Hanouka !
Yodim atem michoum ma ? michoum Hag Hanouka!
J’ai planté un arbre à Tel Aviv
Près de la mer dans la lumière
Et je l’ai béni en disant pousse des branches et fais de l’ombre
Et j’ai prié au dieu très haut
Protège l’arbre et garde le pays
Protège le travail des hommes
du vent mauvais qui vient de la mer
J’ai planté un arbre à Tel Aviv
Près de la mer dans la lumière
Nous sommes venus chasser les ténèbres
Dans nos mains de la lumière et du feu
Chacun est une petite lumière
Et ensemble nous sommes une lumière puissante
Écarte-toi ténèbre, va-t-en obscurité !
Écarte-toi, face à la lumière
Lève la tête
peuple d’Israël
Et que ton chant de fête
monte jusqu’au ciel
fais sonner les trompètes
fais battre le tambour
et que ton chant célèbre
Juda le héros du jour
Chante sa gloire
Célèbre sa splendeur
Et que sa victoire
Reste dans nos cœurs
Des chants, des beignets, des histoires, des toupies, des Hanoukiot! Hanouka est de retour! Retrouvez chaque jour une vidéo de plus qu’hier, pour renouveler de beau moment amical, familial, ou communautaire.
Retrouvez les vidéos au fil de leur parution en vous abonnant à la chaine youtube suivante:
Tout commence dimanche soir, avec un allumage à la synagogue.
Nous aimons tous les secrets, et les rêves sont si mystérieux. Nous aimerions savoir ce qu’ils essaient de nous dire.
Selon Freud, ils sont un passage vers l’inconscient, une porte ouverte sur ce que nous n’osons pas penser. Selon Rabbi Yonatan, ils nous montrent les préoccupations de notre coeur.
Que nous apprend la Paracha de la semaine sur l’interprétation des rêves et sur le talent de Joseph? Dans cette étude biblique, le Rabbin Floriane Chinsky partage avec nous les enseignements de la Paracha et du talmud.
Bonan vidadon et chabbat chalom! (vidéo avec sous-titres pour les malentendants et ceux qui souhaitent les références précises en hébreu, et avec des renvois pour approfondir)
Sur un pied 2015: Parasha Vayéchev : pourquoi sacrifier Joseph ? (Combien nous tenons à la vie, PikouaH néfech – préserver sa vie, les exceptions – préserver le sens de la vie, Jacob sacrifie Joseph, la raison de la préférence de Jacob pour Joseph, Potifar SoHarim Ichmaelim Midianim, le risque de l’action, l’estimation conjointe de prise de risque et l’alliance entre Jacob et Joseph au-delà de la coupure de contact, le korban s’approcher pour retrouver la paix.)
Sur un pied 2016: Quel est le vrai nom de Tamar? (Nos noms, nous faire reconnaître, histoire de Tamar, Tsadka Miméni et Psaume 92, Zelda « LeHol ich yech chem », Anne Sylvestre « Comment je m’appelle »)
VayichlaH, la paracha de la semaine, nous décrit l’invention d’Israël. Israël apparaît pour la première fois, il est « inventé ». Est-il scandaleux de dire qu’Israël a été inventé? Non, tout ce qui est humain, par définition, relève de l’invention, Israël en fait évidemment partie. Est-il révolutionnaire de considérer qu’Israël a été inventé? Non, la Torah elle-même nous dit qu’on ne naît pas « Israël », on le devient. Que signifie cette « réinvention » de l’identité de Jacob? Telle est l’interpellation de notre paracha de la semaine, lorsqu’elle nous raconte le récit de cette lutte…
( L’éloignement de Jacob et ses raisons, les personnes écartées des familles, le courage des retrouvailles, il se renseigne sur Esaü, puis il divise son camps, mobilise ses forces morales, envoie des cadeaux pour apaiser Esaü, le démobilise, la part de confrontation dans notre rapport à l’autre . )
( les « enfants d’Israël », 12 garçons fondateurs de tribus et une fille, Dina, chapitre 34, Dina « la fille de Léa » « sort » comme sa mère Léa, discussion sur la vertu du fait de sortir, violence contre Dina puis contre son « agresseur-amoureux, épouse-t-elle Job? Devient-elle la belle-mère de Joseph, et par conséquent la fondatrice d’une tribu double? )