Je voulais ouvrir ce chabat avec une grande nouvelle: Nous avons notre salle pour Kipour, elle est très bien située, à deux pas du métro République, et elle nous a séduite par l’esprit et la chaleur qui l’anime, on ne vous en dit pas plus pour l’instant.
Par contre, nous avons besoin d’en savoir plus sur votre présence, alors à vos claviers! Tout d’abord, remplissez notre petit formulaire pour qu’on vous réserve des places, et notre rabbin revient vers vous dés la semaine prochaine. Et surtout, ouvrez-vos agenda, et réservez les dates!
Ce soir, nous faisons un petit Kabalat Chabat par zoom, de 19h à 19h30, en style « participatif », caméra ouvertes. Pour avoir les infos, rejoignez ce groupe télégram, et si nous ne vous connaissons pas encore, dites-nous qui vous êtes!
Mardi soir, nous sommes à la librairie « Le Delta »
Pour une rencontre avec les trois auteurs et autrices des « Idées reçus, idées nouvelles » sur l’Islma, le christianisme et le judaïsme. Rendez-vous à 19h30, au 1 rue Cassette dans le VIe/
Et jeudi soir, nous finissons notre premier cycle d’étude » l’Été avec les sagesses juives »
Vous pouvez encore nous rejoindre, et réserver vos jeudi midi pour la suite de l’été!
💃🏻🕺🏻 Chabbat de rentrée spécial! Surmelin vendredi soir 18h45 et surmelin toujours samedi matin 10h30.
Au programme: 18h45: Kabalat chabat /// 9h45: accueil et mise en place de l’office Kesher / 10h30: office participatif Kesher / 12h30: Kidouch potluck (mets lactés cacher uniquement) / 13h15: petite étude rabbinique / 13h45: étude de la paracha avec Charles.
⚖️ Tichri: Offices de seliHot: les 12, 19, et 26 septembre à Surmelin à 8h.
Offices des grandes fêtes: Roch hachana le 2 octobre au soir, le 3 matin et soir, le 4 matin, et Yom Kipour les vendredi 11 soir et samedi 12 toute la journée, au palais de la femme.
Cours: Mardi 3 septembre 19h-20h30– Entrer dans la remise en question : Kol Nidré – seliHot; Mardi 10 septembre 19h-20h30– Se défaire des erreurs passées : ChaHarit; Mardi 17 septembre 19h-20h30– Accepter le doute et l’incertitude : MinHa; Mardi 24 septembre 19h-20h30– Ancrer un nouvel avenir : Yzkor et Néila; Pour recevoir le lien zoom du cours, mettez votre adresse email ici : https://framaforms.org/cours-tichri-2024-1724234374 Infos ici: https://wordpress.com/post/rabbinchinsky.fr/32514
Que feriez-vous, là, tout de suite, si vous aviez une baguette magique ?
Attention, voir ses vœux se réaliser est parfois dangereux.
Vous connaissez l’histoire populaire de ce couple qui rencontre une fée qui leur propose trois vœux. La femme dit immédiatement : je veux du boudin. Le mari, fâché qu’elle ait gâché un vœu s’énerve : que ton boudin se colle sur ton nez ! Manque de chance, cette phrase constitue elle-même un deuxième vœu, qui se réalise immédiatement. Tous deux se mettent à gémir : ah non ! si seulement le boudin pouvait disparaître ! et le troisième vœu se réalise. Retour à la case départ. Voilà ce qui se produit quand on n’a aucun recul sur ses propres désirs.
Donc, imaginons que vous ayez une baguette magique. Quel vœu feriez-vous ? Dites-le à votre voisin.e (vous avez le droit d’être fantaisistes). On peut avoir quelques exemples ? C’est bien. Je vous ai peut-être pris au dépourvu en vous posant cette question à brûle pourpoint. On refera l’exercice demain soir, vous avez 25 heures pour approfondir votre réflexion.
Mais… Suffit-il d’exprimer nos désirs pour qu’ils se réalisent ? Eh bien… Peut-être. Par exemple si nous n’osons pas rêver, oser rêver est la pierre angulaire du changement. Rêver en soi est déjà un changement qui va modifier la réalité. Peut-être mon désir, que j’ai enfin identifié, va se réaliser maintenant que je cesse de le fuir.
Autre exemple, si nous n’osons pas exprimer notre désir. Peut-être que ce manque d’expression est le seul frein à sa réalisation, c’est possible. Dans ce cas, exprimer mon désir est la seule chose à faire pour qu’il se réalise. Parfois, il suffit de formuler nos désirs pour qu’ils se réalisent, ou en tout cas qu’ils commencent à se réaliser. Parfois dépasser les limites que nous nous imposons à nous-mêmes est la clef de tout le reste.
Nous allons dire beaucoup de choses au cours de ce voyage de Kipour. Mais au fond, nous ne disons qu’une seule chose : Nous avons des désirs pour l’année à venir, nous voulons vivre vraiment, pleinement, en liberté. Nous voulons trouver un vrai chemin d’action pour que tous les êtres vivants puissent vivre leur meilleure vie.
Nous disons : Itgadal véitkadach chémé rabba : que le grand nom, celui de la justice et de la liberté, s’agrandisse.
Nous disons : anou féoulatéHa véata yotsrénou Nous sommes ton action et tu es notre créateur, qui signifie : nous sommes fait.es de justice et de respect et nous sommes capables de tout pour cela. C’est une partie du pouvoir magique de Yom Kipour, nous passons du temps à dire notre désir de vivre.
Suffit-il donc d’exprimer nos désirs pour qu’ils se réalisent ? Parfois, non. Certains désirs ne peuvent pas se réaliser dans cette réalité. Nos corps sont éphémères et nous n’y pouvons rien. Les autres humains agissent à leur guise et cela leur appartient. L’histoire humaine a créé des sociétés dont les limites s’imposent en partie à nous. Ces limites rendent certains de nos désirs impossibles. Mais cela ne nous empêche pas de les nommer. Nous avons le droit peut-être parfois le devoir, de désirer l’impossible et le droit d’être entendu.es. Nos proches, peut-être, peuvent nous comprendre, et notre tristesse, peut-être, en sera allégée. Ou sinon, nous pouvons imaginer qu’une force suprême nous connait mieux encore que nous-mêmes, connait et reconnait et comprend tous les recoins et toutes les méandres de nos cœurs, de nos trippes, de nos pensées. Cela aussi nous le visualisons en chantant nos textes de Kipour.
Nous disons : adonaï adonaï el raHoum véHanoun qui signifie :Eternel, Eternel, force accueillante et bienveillante, au-delà de la colère grande par ta bonté et ta fidélité, qui supporte l’erreur destructrice et qui dépasse…
Nous sommes des magiciens et des magiciennes. Nous déclarons ce jour « sacré », et il devient « sacré ». Nous nous déclarons « sacré.es » et nous devenons nous-mêmes « sacré.es ». Attention à ce que nous dirons en ce jour. En ce jour magique de Kipour, tout ce que nous avons dit par le passé peut-être effacé, tout ce que nous voudrons dire pourra se réaliser. Les anciens vœux sont effacés par le kol nidré, Nous pouvons en faire de nouveaux.
Et si nous voulons que nos vies changent, elles changeront. A condition que nous soyons assez libres pour oser rêver de ce que nous voulons. Que nous soyons assez conscient.es pour identifier ce qui nous entrave. Et si nos rêves sont objectivement impossibles, à nous d’avoir le courage d’en rêver d’autres, ambitieux d’une autre façon.
Quelles clefs le judaïsme nous propose-t-il sur ce chemin ?
La première clef est ce jour même. Le fait de séparer un jour de tous les autres jours, de le rendre spécial, de le délimiter : entre l’annulation des limites à kol nidré et la fermeture des portes à néila, entre ce soir et demain soir, un nouvel espace des possibles s’ouvre.
La deuxième clef est l’idée de séparation elle-même. Si nous sommes UN.E, nous n’avons pas de recul sur nous-mêmes. Nous avons besoin en nous-mêmes d’une autre voix intérieure qui peut examiner où nous en sommes. Nos yeux ne peuvent pas se voir eux-mêmes, mais un œil intérieur peut les imaginer, les voir en pensée.
Nous devons trouver un point d’appui pour déplacer le monde comme dirait Archimède. Mais comment trouver un appui hors du monde pour soulever le monde alors que nous sommes immergés dans le monde ?
Nous devons tirer très forts sur nos propres cheveux pour nous sortir des sables mouvants comme le baron de Münchhausen. Mais, si vous avez déjà essayé, vous avez surtout retrouvée des poignées de cheveux dans vos mains sans être pour autant sorti.es d’affaire. (et les philosophes ont développé ce point)
Nous devons nous tenir les un.es aux autres, mais si la voiture démarre rapidement, nous nous retrouverons malgré tout à terre comme le prouve la démonstration des dupontds, dupont t et dupond d, dans Tintin.
Pour nous comprendre nous-mêmes, nous devons nous voir de l’extérieur de nous. Nous devons échapper à notre nature. Nous devons avoir une instance à la fois intérieure et extérieure, c’est peut être cette instance que nous appelons conscience, âme, transcendance, part divine. C’est peut-être à elle que nous faisons appel lorsque nous employons les mots « dieu, éternel, source de vie, abondance ». Lorsque nous disons « adonaï », « mon seigneur », nous nous référons peut-être à la part la plus noble, la plus absolue, digne, intouchable de nous-mêmes. Et qui sait si cette part est rattachée à une autre force, plus grande, qui comme notre conscience est à la fois dans le monde et en dehors du monde. Libre à nous de l’imaginer à notre façon. Et cette part, elle peut-être sollicitée intensément pendant 25 heures. C’est ce que veut croire le judaïsme. Et qui sait si un jour comme tous les autres, le jour d’aujourd’hui, peut être rendu infiniment spécial comme nous le faisons, et se transformer en « jour de kipour » ? Cela, nous le savons, car nous réalisons cet exploit chaque année.
L’idée dont je parle, vous la connaissez, est l’idée la plus centrale du judaïsme (peut-être avec celle de beraHa) : l’idée de Kédoucha. La kédoucha, c’est le fait de créer un endroit spécial, différent, hors du monde, un espace magique où tout est possible, où les règles de l’habitude, du conformisme et de la convention ne s’appliquent pas.
Pour cette raison, ce jour de kipour est kadoch, « mikra kodech », il est différent, séparé, un point d’appui inattaquable dans nos vies. Les règles habituelles ne s’appliquent pas, nous ne travaillons pas, nous ne mangeons pas, nous sommes dégagé.es du monde matériel.
Pour cette raison, la transcendance, le divin est appelé kadoch. La force de vie, de justice et de paix que nous nous représentons est au-dessus de toute contingence, elle est inattaquable, elle est kadoch. Nous disons « kadoch kadoch kadoch adonaï tsévaot ».
Pour cette raison, nous sommes appelés kadoch. Notre identité personnelle est spéciale, précieuse, particulière. Et pour cette raison encore la force de vie nous appelle à vivre pleinement notre spécificité, notre kédoucha. Nous sommes « am kadoch ».
La transcendance nous demande d’être transcendant.es, le principe d’espoir nous demande de cultiver notre capacité d’espérance, la force de vie nous demande de faire le choix de la vie, la source de liberté nous demande d’être fidèles à notre liberté. Et même si par nature nous sommes faits d’espérances, de vie et de liberté, nous devons malgré tout cultiver notre capacité à rêver un monde meilleur, à nous exprimer et à réaliser de grandes choses. Le Lévitique 19 que nous lirons demain après-midi raconte que la transcendance a demandé à Moïse de parler aux enfants d’Israël et de leur dire de sa part : assumez votre particularité, soyez kadoch, soyez spéciaux et spéciales, soyez au maximum de votre liberté, car je suis moi-même kadoch.
Vous l’avez compris, pendant tout kipour, nous formulons le vœu d’être fidèles à nous-mêmes, maintenant et pour l’année à venir. Nous cultivons notre petit coach intérieur en nous répétant à nous-mêmes, et les un.es aux autres : autorisez-vous à vivre votre meilleure vie, à être vous-mêmes, à être spéciaux, spéciales.
En ce jour de Yom Kipour, nous nous autorisons
– à être juif et juives malgré l’antisémitisme – à être libéraux/libérales malgré l’intronisation du consistoire par Napoléon – à combattre toutes les discriminations malgré la pression de la pensée d’exclusion et d’extrème droite, à refuser le racisme, l’homophobie, la transphobie, le validisme, l’agisme, le repli national et au contraire, à favoriser l’inclusion – nous nous autorisons à être pauvres et fier.es malgré la stigmatisation – à être riches sans surconsommer et à être généreux, malgré la publicité – à préserver la planète de toutes les façons possibles malgré l’immensité de la tâche – à toute autres choses qui comptent pour nos vies.
En ce jour de Kipour, nous créons une faille dans le temps, un espace sacré, dans lequel quelque chose de neuf pourra naitre et grandir.
Hannah Arendt dit cela très bien un dans Les origines du totalitarisme : « Cet espace entre les hommes est l’espace vital de la liberté. La terreur et son cercle de fer éliminent non seulement l’espace vital de la liberté mais la source même de cette liberté, celle qui réside dans la capacité qu’a chaque homme d’engendrer un nouveau commencement. »
Kipour nous a invités, et nous sommes là, l’espace que nous définissons par notre présence constitue un « espace vital de la liberté ». En constituant cet espace, nous sommes le début d’un rempart contre la terreur. Kipour nous demande d’exercer notre capacité d’engendrer de nouveaux commencements.
– Les intelligences artificielles savent réarticuler une sorte de moyenne de ce qui a déjà été fait.
– Notre intelligence du quotidien sait suivre la trace de ses propres habitudes.
– Notre intelligence de kipour est une intelligence originale, spéciale, séparée, sacrée, kadoch. A nous de la mettre en œuvre.
Après la réflexion, les décisions, voici venu le temps de la fête. Dans quelques minutes nous entrons dans chabat et dimanche soir, nous accueillerons soukot!
Venez découvrir la souka et le loulav rue du Surmelin, et/ou préparez-vous un petit moment en famille sous votre souka réelle ou en travaux manuels. Voici le matériel pour un soukot familial, avec un seder que j’ai créé spécialement pour vous: Lien vers les ressources du seder de soukot: https://rabbinchinsky.fr/2020/10/02/comment-ca-un-plateau-du-seder-de-soukot/
L’office du soir de soukot dure une demi-heure, il aura lieu à 18h30. Venez nombreu.ses, les enfants sont bienvenus! Avant l’office, à 18h je préparerai une petite activité, welcome!
L’office du matin aura lieu à 10h. Si vous vous inscrivez ici, je saurai que vous viendrez et c’est toujours utile quand les fêtes tombent en semaine: https://t.me/+6J6Bn33iwiI0YTJk Venez avec votre Loulav si vous pouvez, nous les partagerons pour que tout le monde puisse en profiter.
Reservez les mêmes plages horaires pour le dimanche suivant, car ce sera alors le temps de SimHat Torah. Pour vous préparer:
3 chants spécial Soukot chant et translittération ici:
4 Chants faciles et entrainants de 3/5 ou 7 mots, en hébreu décrypté pour se réjouir et danser à SimHat Tora. Relevez le défi, en famille ou entre amis!
Après l’effort, le réconfort… Soukot, SimHat Torah sont des moments merveilleux, plus intimes, ils sont « zeman simHaténou », le temps de notre joie. Venez découvrir le loulav, la souka, les danses et la reprise de la lecture de la torah…
Les lundi 20 et 27 à 18h30, discussion sur la fête puis très court office de 18h45 à 19h15, idéal pour les familles.
Les mardi 21 et 27 à 10h, offices avec les merveilleux textes spécifiques à la fête et le hallel.
Le minian est un devoir communautaire. voulez-vous, pouvez-vous contribuer à le garantir pour les fêtes? Ou plus simplement, voulez-vous me faire part de votre présence? Oui? Grand merci à vous, ainsi, ensemble, nous assurons la base du minian, permettant à toutes et à tous de se joindre à nous sur une base stable.
Aujourd’hui est le jour du jugement, nous jugeons nos vies. Non pas avec dureté, pour condamner, mais avec intelligence, pour comprendre et pour orienter.
Que sont nos vies ? Qu’est-ce qui fait que nous sommes nous-mêmes ?
Notre désir, nos sentiments, nos valeurs, nos opinions, nos actions, notre environnement. Et surtout et avant tout, le fait que nous sommes libres d’analyser toutes ces choses : nous pouvons prendre conscience de nos désirs, de nos sentiments, de nos valeurs, de nos opinions, de nos actions et de notre environnement. C’est ce que nous faisons particulièrement à Tichri, nous commençons en cette soirée de Roch hachana.
Avons-nous vraiment du pouvoir sur ces éléments ? Peut-être que nous avons toujours les mêmes désirs, sentiments et pensées, nous agissons de façon toujours semblable ? Peut-être. Mais nous pouvons aussi changer.
Notre tradition considère que nous avons ce pouvoir, que la Téchouva, la téfila et la tsédaka permettent de repousser la fatalité de l’éternelle répétition de nos vies. (chanter)
Les textes traditionnels et les fêtes sont un point d’appui qui nous permet de prendre du recul et de faire téchouva, le retour sur soi. Les textes nous ouvrent à la pensée critique, les fêtes nous donnent le temps de nous y consacrer, à cette téchouva.
Les textes des offices, les chants et leur ferveur sont un point d’appui pour travailler nos sentiments et nos désirs dans la téfila, l’introspection et l’émotion dans la prière.
Les commandements de solidarité sont un point d’appui pour faire évoluer notre rapport aux autres et changer le monde grâce à la tsédaka, au partage solidaire des ressources.
Notre pensée, nos sentiments et nos comportements nous permettent de vivre pleinement.
Ils ont été mis à rude épreuve au cours de l’année écoulée, santé, santé mentale, espoir pour le monde ont été éprouvés par la maladie, par nos craintes, par les confinements, et par une actualité mondiale pleine de catastrophes climatiques et humaines, guerrières et économiques.
J’étais en train de penser à tout cela dimanche, sur le chemin de Beaugrenelle, pour inaugurer la journée de formation de nos enseignants (inscrivez vos enfants au talmud torah !).
J’ai constaté que mes pensées étaient sans cesse parasitées par un mécanisme de mes yeux et de mon cerveau : je lisais toutes les publicités. J’ai arrêté, puis ré-arrêté, puis ré-ré-ré arrêté, mes yeux revenaient sans cesse à leur travail de lecture.
Le neuromarketing était à l’attaque. Attrapant mes yeux, pour influencer ma pensée, mes sentiments, et mon rapport aux autres.
Je ne me suis PAS dit que j’étais faible et que je devrais aller voir un psy pour qu’elle m’aide à régler ce problème.
La publicité mène sa campagne contre mon monde intérieur.
Michael Lowry dit également « Il faut donc plutôt voir la publicité comme une maladie invasive, un virus pathogène se propageant à l’échelle du globe… et dans nos cerveaux. On sait depuis longtemps que la pub joue principalement sur le rapprochement entre désir sexuel et pulsion d’achat, que la publicité est intrusive et qu’elle a vocation à modifier nos comportements par le truchement de techniques de manipulation de nos émotions. » https://www.cairn.info/revue-ecologie-et-politique1-2010-1-page-11.htm?contenu=resume
La publicité s’attaque à notre désir et à nos émotions, pour manipuler nos croyances et nos valeurs, et contrôler nos comportements, elle est omniprésente dans notre environnement. Ce qui veut dire qu’elle chasse sur le terrain du cœur de notre humanité. Elle n’est pas vraiment compatible avec la téchouva, la téfila et la tsédaka.
Alice Miller nous instruit : « Ceux qui, depuis le début de leur vie, n’ont jamais eu le droit de ressentir leurs besoins vitaux authentiques doivent compenser cela en recherchant des substituts pour se satisfaire, sans pouvoir se rendre compte qu’ils entrent ainsi dans un cercle vicieux d’autodestruction. » https://www.alice-miller.com/conclusion/
La publicité interfère avec notre perception de nos besoins pour nous vendre des substituts.
La question centrale est de rechercher nos besoins vitaux authentiques : respiration, température, boisson, nourriture, vêtements, mouvement, connexion aux autres, respect d’autrui, créativité… L’air, l’eau, la nourriture, la vie sont sacrés. Si vous cherchez une liste courte de nos besoins voyez les 14 besoins répertoriés par Virginia Henderson, si vous souhaitez une liste longue je vous conseille celle dressée par la Communication NonViolente de Marshall Rosenberg (https://construistavie.fr/communication-non-violente-etapes/ )
Ces besoins nous appartiennent, nous avons le droit et le devoir d’en prendre soin, en conscience, et donc de ne pas les déléguer. Si nous les déléguons à quelqu’un, cette personne a une emprise sur nous. Si nous les déléguons aux publicitaires, ils les utilisent pour nous manipuler. Au lieu d’être à l’image du dieu créateur, nous serions alors soumis à des visions idolâtres, nous retournerions en esclavage.
Notre tradition nous enseigne cela en nous répétant : prenez-soin de vos vies !
Le deutéronome nous dit :
Vous prendrez grand soin de vos âmes car vous n’avez pas vu d’image lorsque l’Eternel vous a parlé au Horev
Chaque personne sera redevable à l’avenir de toute chose que son œil a vu et qu’elle n’a pas mangé. yérouchalmi kidouchin 48b chap 4 halaha 12
עתיד אדם ליתן דין וחשבון על כל שראת עינו ולא אכל
Nous devons prendre soin de nos besoins authentique, de façon authentique, en pleine conscience de ces besoins. Nos besoins sont communs, ils nous rapprochent, si nous l’oublions, cela revient à commettre un vol vis-à-vis de toute l’humanité, et de la création elle-même. Comment développer notre conscience ? En prononçant les bénédictions.
Rabbi Hanina bar papa a dit toute personne qui jouit de ce monde sans bénédiction a commis un vol vis-à-vis de dieu et de l’assemblée d’israel. Babli BraHot 35b
א »ר חנינא בר פפא כל הנהנה מן העוה »ז בלא ברכה כאילו גוזל להקב »ה וכנסת ישראל
Avec une bénédiction, « barouH ata adonaï… », nous rattachons nos besoins authentiques à notre humanité. J’ai soif parce que je suis en vie, j’ai besoin d’amour parce que je suis un être humain, j’ai besoin de respect parce que je suis crée à l’image du créateur. Moi comme toutes et tous, moi, comme mes enfants demain. Dans la perspective du changement climatique, nous savons aujourd’hui que cette conscience est nécessaire. Sans cette conscience, nous volons le Créateur au sens propre, puisque nous faisons disparaitre les espèces végétales et animales, et bientôt peut-être notre propre espèce.
Greenpeace résume : « Si nous voulons avoir au moins 50 % de chances de limiter le réchauffement à 1,5°C, il ne nous reste plus que 440 Gt de CO2 à émettre à compter de… 2020. Or, sur la seule année 2019, les émissions mondiales dépassaient 40 Gt de CO2. En restant sur cette trajectoire, le budget carbone pour limiter la hausse des températures à 1,5°C sera épuisé dès le début des années 2030 https://www.greenpeace.fr/climat-5-points-cles-du-rapport-du-giec/
Cet été, le conseil d’état a condamné l’Etat à une astreinte de 10 millions d’euros tous les 6 mois jusqu’à ce qu’il fasse respecter les normes européennes de pollution de l’air.
Voilà le programme que nous fixe notre tradition, survivre, aider la création à survivre, vivre, vivre bien, vivre dans l’harmonie avec nos pensées, nos sentiments et nos actions dans le monde.
Ce n’est peut-être pas facile, mais c’est peut être aussi plus simple qu’on imagine.
Les revenus de la publicité en France seraient de 6 milliards d’euros. Cela fait lourd dans la balance, s’opposer au neuromarketing n’est pas facile.
L’histoire du judaïsme est d’environ 3000 ans. Cela fait également lourd dans la balance, et nous avons certainement besoin de tout cet appui pour faire face et prendre librement la responsabilité de nos besoins.
Parmi nos besoins, je rappelle qu’il y a le besoin de sécurité – et comment nous sentir en sécurité quand 3 millions de nos semblables meurent de faim chaque année ? Nous avons également un besoin de cohérence – et où est la cohérence lorsque la faim persiste alors que le cout de son éradication est trois fois moindre que le cout de sa persistance ? Nous avons besoin de sens – et où est le sens lorsque la publicité lorsque les dépenses publicitaires en France sont de l’ordre de 30 milliards chaque année, et que leur résultat est un assaut sur notre « temps de cerveau disponible » et sur les ressources naturelles (une lettre sur cinq dans le monde est de la pub !).
En ce jour de Roch hachana, nous inaugurons dix jours de réflexion intense sur ce que sont nos besoins réels, sur la façon dont nous voulons les satisfaire, sur l’impact de nos choix sur l’ensemble du monde. https://nosgestesclimat.fr/simulateur
Chaque année, à Roch Hachana, nous envisageons symboliquement que si nous ne sommes pas à la hauteur, la fin du monde se profile. Depuis quelques années, cette image devient une réalité.
Si vous m’élisez, mon programme est simple : remplacer la consommation d’objets par la consommation de notre créativité, la mise en œuvre de notre humanité, créons et profitons de pensée et de téchouva, d’émotions et de téfila, d’entraide et de tsédaka.
Nourrissons nos besoins authentiques.
Ce n’est pas si simple, cela demande certainement un recablage sérieux de nos circuits neuronaux et de nos circuits économiques. La publicité pourrait justement être mise au service de ce changement.
Alors, sur le chemin de Beaugrenelle, je pourrais alors voir sur les affiches du métro et dans les rues, des œuvres d’art, des citations d’autrices, des associations qui me proposeront d’aider ou de recevoir de l’aide.
En attendant, je continuerai cette année ce que j’ai initié l’année dernière, je recoudrai mes vêtements, je m’absenterai davantage de mon magasin de surgelés, et, dans mes promenades, je porterai mes yeux vers les feuillages verts des arbres, en saluant mes amis végétaux.
Et après tout, roch hachana ou pas, le meilleur du meilleur de la vie n’est-il pas de prendre soin de nos besoins vitaux, de choisir notre propre voie, de vivre nos sentiments, et de nous entraider ? Je veux le faire par altruisme, et je veux le faire par gourmandise.
Accueillons l’année 5782 en beauté, elle, ses 354 jours, 8496 heures, 509 760 minutes, 30 585 600 secondes
Notre cours d’hier soir comportait une brève méditation de projection dans les fêtes de Tichri et dans la Téchouva, à travers la recherche du meilleur de nous-mêmes et du meilleur du monde qui nous entoure.
Cela m’a inspirée et je partage avec vous un podcast que j’ai enregistré à l’instant, une méditation guidée pour nous aider à nous ancrer dans notre vision du meilleur.
Pour ma part, ce temps m’a permis de me relier à davantage de confiance, et je souhaite garder ce sentiment présent jusqu’à Roch hachana en y pensant lors des bénédictions concernant la nourriture et en portant mon écharpe blanche jusqu’à Roch hachana. Et vous, quelles qualités, sentiments, sensations voulez vous cultiver dans cette première étape de Téchouva? De quelle façon allez-vous vous rappeler d’y penser? Partageons-nous découvertes et dites-moi ce que vous inspire cette petite méditation….
Renseignements et réservations pour les fêtes de Tichri auprès de Mme Myriam Szerman au 01 40 30 18 60 ou par e-mail à m.szerman@judaismeenmouvement.org, Si vous souhaitez réserver vos places en ligne, cliquez ici pour célébrer Yom Kippour au Temple de la Bastille avec nous (choisissez l’option Temple de la Bastille).
Voici les éléments écrits que nous utiliserons ce soir. Nous traduirons et discuterons ces éléments ce soir, accueil à 18h45. Tout sera traduit, donc, pas de panique! Le cours est ouvert à toutes et tous à partir de 11 ans.
Chant 1 – Ani véata néchané et haolam, ani véata az yavoou kvar koulam amrou et zé kodem léfanaï lo méchané ani véata néchané et haolam (écoutez ici: https://www.youtube.com/watch?v=gP6PS-poyMg)
Toi et moi nous changerons le monde, toi et moi puis tout le mond viendra, d’autres ont dit cela avant moi mais peu importe, toi et moi nous changerons le monde
אני ואתה נשנה את העולם, אני ואתה אז יבואו כבר כולם, אמרו את זה קודם לפני, לא משנה – אני ואתה נשנה את העולם.
אני ואתה ננסה מהתחלה, יהיה לנו רע, אין דבר זה לא נורא, אמרו את זה קודם לפני, זה לא משנה – אני ואתה נשנה את העולם.
הלכות ראש השנה ימי תחנונים וערב ראש השנה ובו ארבעה סעיפים א • ב • ג • דסעיף א
נוהגים לקום באשמורת לומר סליחות ותחנונים, מראש חודש אלול ואילך עד יום הכיפורים. הגה: ומנהג בני אשכנז אינו כן, אלא מראש חודש ואילך מתחילין לתקוע אחר התפילה שחרית. ויש מקומות שתוקעין גם כן ערבית. ועומדים באשמורת לומר סליחות ביום ראשון שלפני ראש השנה. ואם חל ראש השנה שני (או) שלישי, אז מתחילין מיום ראשון שבוע שלפניו (מנהגים). ואבֵל אסור לצאת מביתו כדי ליכנס לבית הכנסת לשמוע הסליחות, מלבד בערב ראש השנה שמרבים סליחות, יכול האבל ליכנס לבית הכנסת (פסקי מהרי »א סי’ קל »ג). וידקדקו לחזר אחר שליח ציבור היותר הגון והיותר גדול בתורה ובמעשים שאפשר למצוא, שיתפלל סליחות וימים נוראים, ושיהא בן שלושים שנים, גם שיהא נשוי (כל בו). מיהו כל ישראל כשרים הם, רק שיהיה מרוצה לקהל. אבל אם מתפלל בחוזקה, אין עונין אחריו אמן. וכן צריך שיוציא כל אדם בתפילתו. ואם יהיה לו שונא ומכוין שלא להוציאו, גם אוהביו אינם יוצאים בתפילתו (הגהות מנהגים ישנים). ויש מקומות נוהגים שהמתפלל סליחות מתפלל כל היום (כל בו).
Que c’est bon et agréable un groupe d’adelphes ensemble
Elements de réflexion:
Quelle est notre vision pour le monde, Comment avancer dans cette vision pendant les fêtes de Tichri, Qu’a représenté pour nous l’année passée, qu’est-ce que nous attendons de l’année à venir.
Outils: Midrach, chant, éléments de la pratique juive, réflexion personnelle, discussion, partages en groupe
Pour vous préparer, je vous invite à préparer un objet qui symbolise pour vous l’année passée, et un autre qui symbolise ce que vous attendez de l’année à venir.
Il est temps également de vous inscrire aux fêtes, j’officierai cette année à Surmelin pour Roch Hachana, Soukot et SimHat Torah et au Temple de la Bastille pour Kipour. Les conditions de sécurité seront strictement observées et j’attends avec impatience de retrouver la ferveur qui nous élève ensemble.
Renseignements et réservations auprès de Mme Myriam Szerman au 01 40 30 18 60 ou par e-mail à m.szerman@judaismeenmouvement.org, Si vous souhaitez réserver vos places en ligne, cliquez ici pour célébrer Yom Kippour au Temple de la Bastille avec nous (choisissez l’option Temple de la Bastille).
En vous inscrivant sur ce lien, vous recevrez le lien de ce lundi ainsi que les lien zoom des cours jusqu’à janvier :
Retrouvons-nous enfin! Lundi 6 septembre au soir, l’année juive se renouvelle, avec le soir de Roch hachana. Comment allons-nous nous renouveler cette année? Que voulons-nous garder, que voulons-nous changer, et comment voulons-nous procéder? Notre antique et moderne tradition a fixé des rendez-vous, Tichri est l’un des grands rendez-vous de l’année juive, et je vous invite à nous retrouver pour le préparer ce lundi, sur zoom, à 19h (accueil à 18h45, entrée possible jusqu’à 19h05). Nous parlerons de Roch Hachana, de Kipour, de Soukot et de SimHat Torah. Nous donnerons quelques éléments concernant ces fêtes à travers réflexion en binôme, méditation juive, halaHa et midrach. Je vous conseille de venir avec votre famille et vos amis pour partager cette expérience. Ce serait bien qu’ils et elles s’inscrivent individuellement.
Pour vous préparer, je vous invite à préparer un objet qui symbolise pour vous l’année passée, et un autre qui symbolise ce que vous attendez de l’année à venir.
Il est temps également de vous inscrire aux fêtes, j’officierai cette année à Surmelin pour Roch Hachana, Soukot et SimHat Torah et au Temple de la Bastille pour Kipour. Les conditions de sécurité seront strictement observées et j’attends avec impatience de retrouver la ferveur qui nous élève ensemble.
Renseignements et réservations auprès de Mme Myriam Szerman au 01 40 30 18 60 ou par e-mail à m.szerman@judaismeenmouvement.org, Si vous souhaitez réserver vos places en ligne, cliquez ici pour célébrer Yom Kippour au Temple de la Bastille avec nous (choisissez l’option Temple de la Bastille).
En vous inscrivant sur ce lien, vous recevrez le lien de ce lundi ainsi que les lien zoom des cours jusqu’à janvier :
3 chants spécial Soukot chant et translittération ici:
4 Chants faciles et entrainants de 3/5 ou 7 mots, en hébreu décrypté pour se réjouir et danser à SimHat Tora. Relevez le défi, en famille ou entre amis!